Le schéma de développement 2010 et 2014 a été le thème majeur analysé sur les colonnes du dernier numéro de Transport magazine, publication trimestrielle du ministère du Transport. La publication précise, en effet, que la stratégie de développement s'inscrit dans le cadre du programme présidentiel «Ensemble relevons les défis», qui vise la poursuite et l'approfondissement des réformes structurelles afin de réaliser concrètement un taux de croissance annuelle de 5,5 %. Pour ce qui est du secteur du transport, la démarche, durant toute cette période, tient compte des exigences d'un développement durable, à travers le développement du secteur sous tous ses plis. On pense surtout à la décongestion de la circulation dans les grandes villes, la réduction de la pollution et l'adoption de programmes d'économie d'énergie. Il est question également d'assurer le suivi de la consommation de la flotte publique, d'utiliser les énergies alternatives et de rationaliser la consommation d'énergie. De grands projets Le renforcement du transport ferroviaire serait l'un des projets phare de cette période avec la réalisation du réseau ferroviaire rapide (RFR) qui sera entamée au cours du deuxième semestre 2010. Ce projet, qui coûterait environ un milliard de dinars, comportera deux lignes reliant en premier lieu Tunis et La Manouba puis Tunis à la commune d'Ezzouhour. Les trains de cette ligne auront une capacité de 2.000 voyageurs, ce qui remplacerait 1.200 voitures particulières. La première partie de ce projet profitera à 600.000 habitants. Au cours de la prochaine période, d'autres formes de transport feront l'objet d'une attention particulière à travers surtout la consolidation de l'infrastructure portuaire et aéroportuaire, en vue de faire de la Tunisie un centre régional de services. Parmi les projets attendus, la réalisation du port en eau profonde d'Enfidha et l'aménagement de trois zones logistiques à Radès, Djebel El Oust et Enfidha ne font que confirmer cette démarche. La baisse du coût des services logistiques, l'amélioration de la qualité des services, la réduction des délais de livraison des marchandises et la facilitation des procédures douanières seront d'autres soucis à résoudre tout au long de cette période. Avec la libéralisation économique et la recrudescence de la concurrence à l'international, la Tunisie fait face à de nouveaux défis et décide de développer son infrastructure logistique, de renforcer la compétitivité des entreprises et de tirer le meilleur profit d'un nouveau contexte international. «Cette activité qui représente, actuellement, plus de 14% du PIB mondial, consiste à réduire les coûts, à améliorer la qualité des prestations et à raccourcir les délais de livraison des marchandises et, partant, à éviter tout retard des navires, tout encombrement des scanners et toute lenteur au niveau de l'administration de la douane. Il s'agit d'optimiser chaque étape de la chaîne logistique composée de producteurs, transporteurs, distributeurs, fournisseurs, prestataires de services et clients», assure la revue. La revue relève d'un autre côté que les multiples Conseils ministériels qui ont été consacrés à l'examen d'une stratégie visant le renforcement de la logistique du secteur du transport, viennent conforter cette option en balisant des pistes à même de permettre à la Tunisie de postuler à devenir un pôle d'investissement et d'échanges. Toutes les mesures décidées constituent une plate-forme idoine pour réaliser cet objectif dans les meilleures conditions. La prochaine période sera, également, marquée par la mise en œuvre d'un plan visant l'aménagement de zones logistiques dans les grandes agglomérations urbaines (Tunis, Sousse, Sfax, Jendouba, Gafsa et Zarzis) et aux alentours des ports de Radès et d'Enfidha. Le dossier du dernier numéro a été, par ailleurs, réservé au programme de modernisation industrielle en tant que «portail d'accès aux marchés extérieurs». Le PMI est un programme d'assistance technique doté d'un budget de 50 millions d'euros, entièrement financé par l'Union européenne. Sa durée est de 6 ans et 4 mois (novembre 2003-mars 2010), mais sa durée opérationnelle est de 5 ans et demi, soit de juillet 2004 à décembre 2009. Le dossier parle également de l'adhésion des entreprises aux PMN et met l'accent sur le nouveau programme d'appui à l'industrie. Le PCAM est un programme d'appui au secteur privé et il vise, d'une manière générale, l'amélioration de la compétitivité des entreprises tunisiennes et la facilitation de leur accès au marché international, notamment communautaire. De nouveaux programmes La durée de mise en œuvre du programme est fixée pour 4 ans (à partir du 24 décembre 2009, date de la signature de la convention de financement) avec un budget de 23 millions d'euros, dont 2,5 millions pour l'unité d'appui. Ses actions opérationnelles qui débuteront effectivement à la fin du quatrième trimestre 2010 s'articulent principalement sur les deux axes d'intervention, l'appui aux entreprises et l'appui à l'infrastructure qualité. Par ailleurs, le dernier numéro de Transport magazine consacre une importante analyse à trois branches du secteur : le transport terrestre, le maritime et l'aérien, en plus des rubriques réservées à l'actualité…