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Le songe de Gannoun
«Le Radeau» Au festival international de Sfax
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 08 - 2017

Fortement inspirée du «Radeau de la Méduse» de Géricault, cette embarcation ne transporte pas seulement des corps mais surtout des espoirs d'une vie meilleure, un voyage vers l'inconnu et un face-à-face avec la mort
«Le radeau», deuxième spectacle proposé au festival international de Sfax, après une ouverture avec le spectacle «El Madha» est le projet dont avait rêvé Ezzeddine Gannoun, avant d'être ravi par la mort. Il a été finalement mené à terme, grâce à une troupe d'acteurs talentueux composée de Bahri Rahali, Nada Al Homsy, Abdelmonem Chouayat, Rim Hamrouni, Oussama Kouchkar, Mariem Dara, Guy Essonossé et Sophia Moussa. Cette pièce est une production du théâtre El Hamra en coproduction avec Araf centre et les JTC, elle est mise en scène par Cyrine Gannoun et Majdi Abou Matar.
«Le radeau» raconte le périple d'un groupe d'immigrés clandestins, arabes, africains et tunisiens, entassés dans une frêle embarcation qui les mène, guidée par le « rais », vers un destin improbable quelque part en Italie ; ils y affrontent la mort, pour un avenir qu'ils espèrent meilleur. Séparés par les frontières géographiques, ils sont pourtant unis dans la souffrance, une vie de tourments et de combats souvent tragiques, relatée par chaque protagoniste, se révélant ainsi au fur et à mesure au spectateur.
Soudain, le radeau est pris dans une tempête et il ne tarde pas à prendre l'eau ; la bataille peut alors commencer, celle de la survie des uns et des autres : qui acceptera de se sacrifier pour sauver la vie de ses camarades d'infortune, en se jetant à la mer ? Serait-ce la mère syrienne qui a perdu son fils sur ce même radeau ? Serait-ce la jeune libanaise, qui se prétend réfugiée syrienne et dont le rêve est d'apprendre la danse dès son arrivée en Italie ? Les jeunes tunisiens...la maman africaine et son nourrisson... ?
Monté dans un cadre exigu, un trampoline, en guise de barque, ce sont les corps des acteurs qui donnent tout son rythme et son élan à ce voyage métaphorique, car ce radeau symboliserait en définitive le voyage éternel de l'homme entre la vie et la mort, dont il ne resterait que l'instinct de survie, tuant ainsi toute forme d'humanité en lui.
Fortement inspirée du «Radeau de la Méduse» de Géricault, l'embarcation imaginée par Gannoun, transporte pas seulement des corps mais surtout des espoirs d'une vie meilleure, un voyage vers l'inconnu et un face-à-face avec la mort. Les comédiens portent sur leurs dos des vécus aussi lourds qu'une existence vide de sens, leurs regards hagards pointent le néant, chargent et déchargent un lot d'émotions et de tensions. A chacun son récit de vie, chacun d'entre eux est une boîte noire qui cache les secrets les plus refoulés...
L'embarcation n'arrive pas à bon port, ils sont tous, pourtant, encore en vie, une survie qui les enferme dans un cercle vicieux, les remettant encore une fois sur le chemin d'un autre périple...une autre traversée à refaire, un autre espoir à vivre et de nouvelles altercations avec la vie... tristes et solitaires... ils pensent et planifient leur prochain départ...dans la solitude d'une nuit sans étoiles.


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