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On achève bien les grévistes
70e anniversaire des événements sanglants du 5 août 1947
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 08 - 2017

Les travailleurs tunisiens en grève, à Sfax, ne reculèrent pas devant les forces barbares de l'occupant et affrontèrent le feu de l'injustice et de l'oppression avec bravoure. Bilan : 30 martyrs, plus de 150 blessés et des centaines d'arrestations
En donnant leur vie pour la patrie, pour sa liberté et sa dignité, les travailleurs tunisiens ont participé au progrès social et économique de leur peuple. Ce 5 août 1947, il y a de cela 70 ans, en grève à Sfax, ils ne reculèrent pas devant les forces barbares de l'occupant (police, gendarmerie et armée) et affrontèrent le feu de l'injustice et de l'oppression avec bravoure et négation de soi. Bilan : 30 martyrs, plus de 150 blessés et des centaines d'arrestations.
L'avant-veille leurs frères avaient manifesté leur colère à Jebel Jelloud à Tunis et exprimé de nouveau leurs légitimes revendications. La réponse des forces de l'occupation fut particulièrement musclée. Trois parmi les grévistes avaient payé de leur vie le fait d'avoir refusé l'injustice et la domination étrangère.
Tout a commencé lorsque l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), née le 20 janvier 1946, avait décrété une grève générale pour le 4 août. Partout dans le pays, sous occupation française depuis 1881, les travailleurs appartenant à la majorité des secteurs productifs ont répondu présent à l'appel de la direction syndicale.
Devant le refus des autorités coloniales de répondre positivement aux revendications légitimes des travailleurs tunisiens, et en même temps en réaction contre leur décision de faire augmenter le prix du pain, la centrale syndicale, fondée et dirigée par le leader Farhat Hached, avait en effet décidé comme déjà dit la grève générale. Une décision mûrement réfléchie, qui comportait cependant des risques pour la survie de la très jeune organisation.
Elle se trouva dans l'obligation de poursuivre pour le 5 et s'il le fallait le 6 août la grève, car l'occupant n'avait voulu rien savoir des doléances des travailleurs, malgré la réussite incontestable de ce mouvement social et c'est à Sfax que la confrontation entre manifestants et forces de sécurité eut lieu.
Des milliers de travailleurs s'étaient amassés ce jour-là devant la gare de Sfax et les ateliers de la Compagnie Sfax-Gafsa pour manifester. Les instructions de la direction syndicale étaient claires, garder le calme et ne pas répondre aux provocations des forces de l'occupant.
Les autorités coloniales trouvèrent dans ce mouvement une occasion en or pour dissoudre l'organisation syndicale dont l'influence au sein de la société et auprès des autres composantes du mouvement national ne cessait de grandir. Ordre fut donc donné aux hommes en armes de sévir.
L'Ugtt sortit renforcée
Devant tant de sang, les dirigeants de l'Ugtt décidèrent d'arrêter la grève et de serrer ses rangs tout en dénonçant la barbarie de l'occupant. Co-fondateur de l'Union et son secrétaire général pour sa section régionale de Sfax, Habib Achour fut sérieusement blessé par une balle.
Les militants du Parti du Destour, avec ses deux ailes l'ancienne et la nouvelle, à la tête du mouvement national réagirent rapidement et annoncèrent leur soutien aux syndicalistes et dénoncèrent les agissements de l'occupant.
L'Ugtt trouva, en la personne du roi Mohamed Lamine 1er, tout le soutien qu'il lui fallait. Le souverain avait non seulement versé cent mille francs pour les familles des victimes, mais il opposa, aussi et surtout, un refus catégorique de signer le projet de décret portant dissolution de la centrale syndicale, que le représentant des autorités françaises en Tunisie, Jean Mons, lui présenta.
Le mouvement syndical tunisien ainsi que le mouvement national sortirent encore plus forts de ce conflit. Une agression supplémentaire de l'occupant qui visait comme c'était le cas pour les événements sanglants du 9 avril 1938 de briser l'élan indépendantiste du peuple tunisien et de le confiner dans la terreur.
L'occupant récidivera de la même manière barbare à plusieurs reprises, et le 5 décembre 1952 il donna l'ordre à ses agents d'éliminer le grand leader Farhat Hached, qui à cette époque-là dirigeait et le mouvement social et celui de la libération. Les leaders politiques étaient, il faut le préciser, pour la plupart d'entre eux en prison.
Farhat Hached sera lâchement abattu dans les environs de Tunis ce jour-là et son assassinat provoqua des émeutes dans plusieurs pays colonisés, ce qui eut pour conséquences l'accélération du processus de décolonisation.


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