Les stocks pétroliers ont diminué plus que prévu ces dernières semaines. Face à un marché qui peine à décoller, les pays producteurs de pétrole membres de l'Opep comptent se réunir fin novembre pour faire le point sur la situation, notamment par rapport à l'accord de réduction de la production conclu depuis le début de l'année dans la perspective de décider s'il y a lieu de le prolonger ou d'y mettre un terme. C'est ce qu'a déclaré lundi Essam El Marzouk, ministre du Pétrole koweïtien, à Kuwait TV. «Lors de notre prochaine réunion, fin novembre (...) les éléments les plus importants concerneront le sort de l'accord afin de savoir s'il faudra prolonger ou cesser la réduction de la production». Les stocks pétroliers ont diminué plus que prévu ces dernières semaines, a encore observé le ministre. L'Opep a affirmé au début du mois attendre un meilleur respect de son accord de baisse de la production, au terme d'une réunion de deux jours avec d'autres producteurs à Abou Dhabi qui avait surtout servi à tancer quatre pays à la traîne des efforts engagés pour rééquilibrer le marché mondial. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres pays se sont engagés à réduire la production de 1,8 million de barils par jour (bpj) jusqu'en mars 2018 pour résorber l'offre excédentaire de brut. Mais l'Irak et les Emirats arabes unis, membres de l'Opep, ne respectent pas leurs obligations selon les sources secondaires que l'organisation utilise pour surveiller sa production. De même, le Kazakhstan et la Malaisie, non membres, ont augmenté leur production ces derniers mois, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Lors d'une réunion tenue en juillet en Russie, les Emirats et l'Irak avaient confirmé leur engagement envers l'accord mais sans proposer de solution concrète pour atteindre leurs objectifs de production, selon des sources. Les deux pays contestent les estimations de leur production par les sources secondaires. Il est à signaler que les cours de pétrole ont oscillé autour de 50 dollars le baril depuis plus de trois mois, alors que les pays de l'Opep tablent sur 60 dollars avant la fin de 2017.