Des boutiques de prêt-à-porter veulent profiter de la fin des soldes pour continuer à écouler les articles de leur ancienne collection et les fins de série, alors que d'autres ont déjà exposé la nouvelle collection La fin des soldes approche à pas de géant. «Les soldes prendront fin vendredi prochain», affirme, tout sourire, un vendeur de prêt-à-porter masculin. Dans son enseigne, il n'y a quasiment plus de vêtements soldés, mais en majorité des articles nouvelle collection. Si l'on se réfère au communiqué du ministère du Commerce, il stipule que la période des soldes se limite à six semaines, ce qui signifie que ces derniers devraient théoriquement prendre fin dimanche 17 septembre. Nuance : «ils s'achèvent normalement ce dimanche sauf si un communiqué de dernière minute venait à les prolonger de deux semaines», précise Monôom Baccari, responsable de la communication au sein du ministère du Commerce. Si, dans certaines boutiques de prêt-à-porter, les vendeurs se démènent comme de petits diables pour faire recette en période des soldes, d'autres semblent vivre une crise à peine masquée. Mardi dernier, des boutiques ont levé leurs stores à une heure tardive de la matinée. La veille, ils n'avaient pratiquement réalisé aucune recette. Non loin, un centre commercial, qui connaît une affluence régulière au cours de l'année, ne désemplit pas. «La qualité de nombreux produits textiles a baissé ces dernières années. Ce qui s'est accompagné d'une baisse logique des prix. Mais le client connaisseur ne l'entend plus de cette oreille. Il recherche avant tout la qualité, note le gérant d' une boutique située à l'intérieur d'un grand centre commercial. Nous offrons du 100% coton à des prix attractifs. Nous avons vendu cinq mille polos depuis le printemps dernier jusqu'au début de la période des soldes d'été». Il affirme que son chiffre d'affaires, tenu strictement confidentiel, est plus élevé que celui de l'an passé grâce à des ventes supérieures en volume. Son voisin n'expose pratiquement que la nouvelle collection. Justement, les soldes ne faisant plus ses affaires, il est passé à autre chose afin d'attirer une clientèle avide de tendance. Les soldes sont dérisoires pour une majorité d'enseignes hormis les boutiques qui en profitent pour faire du déstockage. «Il est important de miser sur la qualité», termine-t-il optimiste et ravi d'avoir opéré différemment de ses concurrents.. Soldes peu profitables Une dame, qui s'est acheté une robe de soirée (une combinaison et un pantalon au prix fort) se dit insatisfaite de ces pseudo-soldes: « Je suis très déçue car pour le mariage de ma cousine, je devais faire le choix de l'élégance. Ceci a un prix. La belle robe en satin pour laquelle j'ai craqué et qui faisait partie de la nouvelle collection m'a coûté 300 dinars ».Alors que certaines boutiques affichent en grands caractères des réductions qui atteignent 50%, l'on est surpris de constater que les articles concernés par cette remise importante ne sont pas nombreux et sont pour la plupart des vêtements de fin de série ou de demi-saison. Une boutique d'articles de sport, qui vend des espadrilles, des tennis et des baskets importés, propose des soldes insignifiante sur une collection très limitée. Cela a pour effet de décourager certains clients qui finiront par opter pour des chaussures de provenance turque ou fabriquées localement et qui présentent un meilleur rapport qualité/prix malgré leur qualité qui laisse à désirer. Il y a lieu de signaler que de vastes opérations de contrôle économique se poursuivront au cours de la dernière semaine des soldes pour traquer les commerces qui ne se plient pas aux dispositions de la réglementation dont l'article 3 stipule notamment que sont considérées comme soldes périodiques ou saisonnières toute offre de vente ou vente au consommateur faite par les commerçants de produits neufs démodés, défraîchis, dépareillés ou fin de série, et qui est pratiquée en fin de saison en vue du renouvellement saisonnier de la marchandise par l'écoulement accéléré du produit moyennant une réduction des prix.