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Conflits, élites et violences dans l'histoire
Publication

La faculté des Lettres et des Sciences humaines de Sousse vient d'éditer les actes du colloque qui a été organisé en novembre 2007 par le département d'Histoire. Vingt-quatre contributions ont ainsi été réunies et introduites par M. M. Lagha, directeur du département d'Histoire. Dans le texte introductif des actes, M.Lagha relève l'importance de la publication et souligne l'intérêt de toutes les problématiques soulevées par les participants.
Moteur de l'histoire, la violence intervient, le plus souvent, dans les rapports entre les divers groupes humains, toutes périodes confondues. Elle met en question une organisation existante, des rapports perçus par certains comme injustes, et refait l'espace politique et social selon les intérêts des acteurs les plus persévérants. La violence n'est toutefois pas la seule forme d'un conflit. Elle est plutôt une éventualité qui s'impose comme unique solution devant la résistance manifestée par les catégories conservatrices. A un conflit, il y a, en effet, plusieurs autres issues possibles : la négociation, la persuasion, le blocage de la situation de crise jusqu'à l'émergence de nouveaux facteurs, etc.
Qu'elle soit organique ou classique, l'élite a toujours joué le rôle essentiel lors des conflits. C'est ainsi qu'il devient très difficile de parler de cet acteur au singulier. Les élites politiques, intellectuelles, et économiques pèsent lourd grâce à leur position par rapport aux différents autres acteurs. Occupant le plus souvent le devant de toutes les scènes, elles façonnent les consciences et utilisent les autres catégories sociales pour la réalisation de leurs propres projets. Toutefois, ces élites ne sont pas toujours homogènes, et l'existence d'intérêts divergents en leur sein fait souvent éclater des conflits au cœur même de ces catégories.
C'est ainsi que nombre de communications se sont intéressées aux problèmes de terminologie relative à l'élite à l'aube de l'Islam (M. M. Sakly), à la diversité des formes de conflits (M. H. Boujarra concernant la Tunisie ottomane, M. Laffargue à Napoli de la Belle Epoque), à certains destins particuliers (M. Ben Youssef à partir de l'étude du parcours d'Ahmed Essafi, exemple de l'élite tunisienne francophone sous le protectorat, M. M. Said à partir de l'exemple de Qoss ibn Sa'ida de la tribu des Iyad en Arabie des temps préislamiques). D'autres communications ont traité de l'implication des élites dans la légalisation de la violence (M. A. Said en partant de l'exemple du Yemen médiéval, Mme B. Ben Hassine à partir de l'exemple omeyyade), du système de la violence (M. M. Lagha en étudiant le système des prisons sous les Abbassides, Mme S. Ayeb en traitant la jurisprudence chrétienne du XXIème siècle, M. A. Fehri en analysant le système de la violence en Arabie préislamique). La période contemporaine, comme les temps anciens, ont aussi été traités par les historiens ayant pris part à cette manifestation. MM. Selmi, Laporte et Smadja se sont intéressés respectivement à l'assassinat des empereurs romains pendant les trois premiers siècles, à la violence en Maurétanie Césarienne, et à la violence religieuse en Afrique du Nord sous l'Empire tardif. Quant aux contemporanéistes, leurs approches furent aussi à la fois riches et diversifiées. Mlle H. Guirat est partie des archives de la justice pour étudier le phénomène de la violence féminine conjugale en Tunisie à l'époque coloniale. M. A.A. Sghaier présenta un bilan de la violence politique en Tunisie entre 1881 et 1963, et M. B. Jrad analysa les différentes positions de l'élite politique et intellectuelle tunisienne par rapport à la guerre israélo-arabe de juin 1967. D'autres travaux sont partis de cas plus précis dans le temps et dans l'espace pour traiter des conflits sur la propriété rurale en Tunisie (M. A. Ettaieb pour la région de Mjez el Bab entre 1913 et 1934, et M. M. Chaabouni concernant la région de Maharès entre 1892 et 1904). À partir de l'exemple du Maroc colonial de Lyautey, M. A. Mansar examine la dynamique des élites et leurs rapports avec le pouvoir d'hégémonie coloniale.
Ces actes nous aident dans l'intelligence des interactions propres aux conflits, et ce, du point de vue historique. Partant d'exemples concrets, les historiens participant à ce colloque se sont attelés à la lourde tâche d'analyser le phénomène compliqué de la violence et de certaines de ses légitimations. L'apport de ces études à des problématiques jamais épuisées est d'un intérêt inestimable pour les historiens ainsi que pour tous ceux qui s'intéressent au changement politique et social dans une perspective qui donne toute son importance à la dynamique historique perçue dans la longue durée.


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