L'activité est manifeste dans les huileries qui sont au nombre de 75, dont 50% équipées de chaînes continues, 25% de super-presses et les autres sont classiques. A Zarzis, ville baptisée «Capitale des oliviers», la production est estimée à 30 mille tonnes d'olives, cette année. Depuis quelques jours, la zone rurale, qui entoure la ville de Zarzis, ou plutôt les oliveraies, connaît une activité accrue. C'est que la campagne oléicole pointe déjà à l'horizon et les préparatifs vont bon train pour la réussir. Lors d'une séance de travail tenue, la semaine dernière au siège du gouvernorat de Médenine, la campagne oléicole a été examinée par les responsables et les intervenants concernés. La sécheresse qui a sévi dans la région ces derniers mois a laissé de graves séquelles provoquant la déshydratation et le dessèchement plus ou moins sévères de nombreux pieds d'olivier. «Espérons qu'il pleuvra au cours des dix prochains jours pour sauver ce qui reste à sauver», nous confie Mounir Abichou, chercheur dans ce domaine, avant d'ajouter : «Zarzis compte en tout 1.500.000 pieds d'olivier, dont la majorité est en état de vieillissement. Cependant, à mon avis, il faudrait penser à une réhabilitation globale dans ce secteur ; c'est urgent, parce que l'arbre a dépassé 100 ans, alors que sa durée de vie et de production est estimée à 70 ans. Ensuite, le sable n'est plus fertile comme avant et le fellah d'aujourd'hui n'a pas le savoir-faire de ses ancêtres. Il serait bon de créer un centre de formation qui s'occupera de tout ce qui se rapporte à l'olivier». Des problèmes malgré tout L'activité est également manifeste dans les huileries qui sont au nombre de 75, dont 50% équipées de chaînes continues, 25% de super-presses et les autres sont classiques. On y effectue ces jours-ci des opérations d'entretien, d'aménagement, de maintenance et de nettoyage des citernes, des silos... A vrai dire, cet arbre béni par Dieu et vénéré par les fellahs jouit toujours de beaucoup d'estime. D'ailleurs, on organise à Zarzis, en son honneur, un festival, en pleine campagne, auquel les touristes participent massivement. Cependant, les agriculteurs rencontrent encore des contraintes qui leur compliquent la cueillette. On peut citer la présence nuisible des étourneaux qui viennent en grand nombre du Nord et de l'Europe. Ensuite, le manque de main-d'œuvre qualifiée qui ne fait pas de mal à l'arbre et cela oblige parfois les agriculteurs à vendre leur production sur pied. Un autre problème concerne l'absence des bassines pour l'évacuation de la margine. Enfin, les pistes agricoles sont dans certains endroits impraticables à cause des tas d'ordures ménagères amassés et des tonnes de débris de matériaux de construction jetés un peu partout.