Aujourd'hui, le Rotary Club de Carthage organise, à l'espace Acropolium à Carthage, un gala de chant lyrique, à partir de 20h00, dont les rentrées permettront de financer un cycle d'éveil musical durant la saison scolaire 2017-2018 au profit des élèves d'une école primaire du quartier de Bab El-Khadhra, à Tunis. Et c'est le groupe Joussour qui assurera l'animation de cette soirée. Joussour. Voilà un groupe d'une dizaine de solistes qui ont longuement fait parler d'eux cet été, suite au concert de chant lyrique organisé le 15 juillet dernier à l'auditorium de l'Institut français de Tunis. Il s'est choisi l'appellation de Joussour, probablement parce qu'il entend être un pont entre deux cultures musicales totalement distinctes, mais qui peuvent se rejoindre au niveau de la perfection de l'exécution qui recourt, dans l'une et dans l'autre, à une profonde maîtrise des ressources vocales des interprètes. Le groupe, dirigé avec maestria par Hristina Hadjieva, citoyenne bulgare, est, pour l'essentiel, composé de jeunes talents tunisiens, filles et garçons pour la plupart étudiants en fin de cycle d'études du Conservatoire de musique de Tunis, mais pas seulement, puisqu'il comprend des artistes venus d'autres horizons universitaires. Outre les Tunisiens, on relève également la présence au sein du groupe d'un Subsaharien et d'un Bulgare. Et tout ce beau monde est accompagné par la pianiste japonaise Tyoko Azaïz. Un bel exemple d'inter-culturalité. Le public tunisien, dans son ensemble, n'est pas très familiarisé avec la musique classique occidentale, encore moins avec le genre lyrique. Et toute l'astuce des organisateurs de ce genre de rendez-vous musicaux consiste à recourir à des passerelles pour introduire le public dans ce monde si différent pour les mélomanes non initiés. Généralement, ils ouvrent et ponctuent la suite des concerts avec des airs rendus familiers et même populaires auprès de ce public par des interprétations modernes. Tel est le cas avec certains passages de la «Traviata», de Verdi, ou de «Don Giovanni», de Mozart ou encore, plus près de nous, de «Mme de Butterfly» de Puccini. Entre un passage et le suivant se glissent des morceaux réputés plus difficiles et c'est là le moyen le plus efficace pour familiariser l'auditeur avec les performances du chant lyrique. Il en sera ainsi, aujourd'hui, puisque les artistes interprèteront du Verdi, du Haëndel, du Schubert, du Babadjanani, du Puccini, du Mozart, de l'Offenbach, du Gounod et d'autres encore. Liste des interprètes : Amina Baklouti, Bahaeddine Ben Fadhel, Hazar Abdennadher, Anton Boldak, Nesrine Mahbouli, Yosra Abid, Tatenda Doumba, Lilia Ben Chikha, Hatem Nasri et Amira Oubiri.