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La coalition des abolitionnistes revient à la charge
Journée mondiale contre la peine de mort
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 10 - 2017

Une lettre ouverte a été adressée au président Béji Caïd Essebsi, une autre à l'ARP, afin de revoir certaines dispositions du code pénal relatives à la peine capitale. Bien que non exécutoire depuis 1991, la loi est pourtant encore en vigueur. Des manifestations artistiques, sur le thème : « Les arts... pour le droit à la vie », auront lieu au centre-ville, à Tunis, pour sensibiliser l'opinion à cette question.
« La peine de mort est une violation des droits humains. Irréversible, elle ne garantit pas une meilleure sécurité pour tous, d'autant plus qu'il n'a jamais été prouvé, de manière concluante, qu'elle a un effet dissuasif. C'est en ce sens que nous sommes convaincus qu'elle devrait être abolie», interpelle, en substance, la Coalition tunisienne contre la peine de mort (Ctcpm), dans une lettre ouverte adressée, hier, au président de la République, Béji Caïd Essebsi, à l'occasion de la journée mondiale contre la peine de mort, célébrée le 10 octobre de chaque année. Décrétée ainsi depuis 2002, cette journée, placée cette année sous le slogan « Pauvreté et justice, un duo mortel », ne semble pas porter ses fruits.
Mais les abolitionnistes ne lâchent pas prise. Ces défenseurs du droit à la vie maintiennent la pression pour que cette peine capitale soit complètement abolie. Bien que non exécutoire depuis 1991, elle est pourtant encore en vigueur. Un paradoxe juridique sidérant qui n'a pas cessé de raviver la polémique et pousser le débat plus loin. Ainsi la Ctcpm, un collectif associatif de 14 ONG nationales, est revenue sur la question, faisant de la conférence de presse tenue au siège du Snjt à Tunis un point du départ d'une campagne de plaidoyer prolongée dans le temps. Son président, M. Chokri Latif, a justifié sa négation par la sacralité de l'âme humaine, le droit à la vie et le caractère invérifiable de la condamnation elle-même. D'autant plus que, ajoute-t-il, les clivages sociaux nuisent à une justice équitable, ne rendant plus facile l'accès à une assistance légale efficace. Donc, une certaine position discriminatoire qui pèse sur la véracité des jugements. « Partout dans le monde, l'application de ce châtiment touche davantage les personnes vivant dans la pauvreté », dénonce-t-il.
La peine de mort, un vrai faux procès
A défaut des moyens et des preuves de justice, un soupçon de crime risque de sous-tendre une fausse vérité. L'accusé est innocent jusqu'à preuve du contraire, dit-on en droit. « En Tunisie, 68 des condamnés à mort jusqu'en 2012 sont des travailleurs journaliers précaires, chômeurs et des paysans qui viennent des régions les plus défavorisées », a-t-il fait remarquer. Dans les couloirs de la mort, combien d'innocents coupables ? Et dans notre passé, la peine de mort n'a jamais été un verdict définitif. Selon lui, la liquidation des opposants politiques et des auteurs présumés du coup d'Etat au lendemain de l'indépendance fut l'exemple édifiant d'un système pénal assez défaillant. La peine de mort en Tunisie n'étant ni appliquée ni abolie. La coalition refuse cette situation intermédiaire, elle veut que l'on rompe avec cette peine extrêmement sévère et inhumaine. Et M. Latif de proposer l'adoption d'autres peines de substitution. Ce qui confirme le choix de son abolition. Après l'indépendance, l'on recense, effectivement, 135 cas d'exécution. Depuis 1991, un moratoire de fait. A l'échelle mondiale, cette peine capitale a déjà été abolie dans 160 pays. « Notre combat abolitionniste se poursuivra », déclare-t-il, souhaitant voir Si Beji donner suite à sa demande.
L'affaire de Maher Manai refait surface
L'appel a été aussi lancé à l'ARP, demandant aux députés d'amender la loi organique sur la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent, dans la mesure où l'on soustrait, s'il le faut, la notion de peine de mort. Et de pousser, dans une large mesure, le gouvernement à ratifier le deuxième protocole du pacte international relatif aux droits civils et politiques en vue d'abolir définitivement cette pratique jugée inique. Et pour cause, le cas de Maher Manai, rappelle la Ctcpm, fut la parfaite illustration que la peine de mort est discriminatoire, dans le sens où elle s'applique le plus souvent aux catégories sociales sans appui. Ce jeune keffois issu d'un milieu pauvre, précise-t-elle, avait été condamné à mort en 2004, suite à un procès jugé fallacieux et monté de toutes pièces. Treize ans après, l'affaire refait surface. Le comité de soutien a relevé, dans un communiqué, que la chambre criminelle près la Cour d'appel de Sfax s'est réunie, le 18 septembre dernier, dans le cadre de la révision de ce procès. Elle a décidé de son renvoi au 26 de ce mois. Maher Manai devrait y assister.
Mais la campagne de sensibilisation sur l'abolition de cette peine qualifiée de barbare ne va pas s'arrêter là, elle s'étend jusqu'au 20 de ce mois. Sous le signe « Les arts... pour le droit à la vie », un programme d'activités artistiques varié a été concocté. Il démarrera, à partir d'aujourd'hui mercredi, à la maison de la culture Ibn-Rachiq, en plein centre-ville. Figurent également au menu, le vernissage de l'exposition du 3e concours international de dessin, la pièce de théâtre « Sacrifice » et la projection du film « Les enfants de Belle-Ville ». Il y aura aussi une participation au forum jeunesse à Sfax, ainsi que d'autres manifestations à connotation abolitionniste.


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