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Election du président de l'isie
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 10 - 2017

L'Isie prend l'exemple sur l'IVD et décide de ne pas renouveler le tiers de ses membres et de poursuivre son action avec les «expérimentés»
Quand le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a dénoncé fermement et vigoureusement dans son interview du 6 septembre dernier, aux journaux Essahafa et La Presse, «Ettaghaouel» (la mainmise) des instances constitutionnelles dites indépendantes et leur transformation en Etats dans l'Etat au point qu'elles imposent leurs propres budgets, recrutent les agents, et les experts qu'elles veulent et leur fixent les salaires qu'elles désirent, il savait de quoi il parlait.
Il avait également l'intention d'alerter sur les prochaines dérives de ces mêmes instances dans la mesure où le silence et la démission des pouvoirs publics qui assistent impuissants à ce que font l'Instance vérité et dignité (IVD), l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie) ou le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) vont pousser ces mêmes instances à persévérer dans l'erreur et à innover en matière de création de faits accomplis auxquels la loi n'a pas prévu de solution.
Et c'est l'Isie, l'instance chargée de consacrer, dans le vécu quotidien, nos aspirations à la démocratie, à l'intégrité de l'opération électorale dans toutes ses étapes et à «la propreté politique, financière, morale et même de comportement» des aspirants à la gestion de la chose publique qui vient de nous surprendre en foulant aux pieds, sans crier gare, la loi portant sa propre création et organisant, dans les détails, son action en vue de l'accomplissement de sa mission.
Vendredi 13 octobre, Anouar Ben Hassen, Nabil Baffoun, Anis Jarbouii et les autres membres du Conseil de direction de l'Isie ont décidé purement et simplement : «L'opération renouvellement du tiers des membres du conseil n'aura pas lieu. On va se contenter de combler les postes vacants». Ainsi, Anis Jarbouii, Najla Brahem et Farouk Bouasker ont remplacé les démissionnaires Chafik Sarsar, Mourad Ben Mouleh et Lamia Zargouni, partis en mai dernier pour des raisons que personne ne connaît jusque-là.
Donc, à lire les justifications produites par les annonceurs de cette décision, il n'y a plus de raison pour que le Parlement attende que l'Isie renouvelle le tiers de ses membres et maintenant il n'a qu'à fixer la date de la séance plénière au cours de laquelle les députés auront à choisir le nouveau président de l'Isie.
Et comme la séance d'ouverture de la nouvelle législature est programmée pour le mardi 17 octobre, si l'on arrive à former les commissions parlementaires dans la matinée de la journée du mardi et si les chefs des groupes parlementaires réussissent à dénicher le candidat consensuel à la présidence de l'Isie (celui qui obtiendra 109 voix au moins), les Tunisiens connaîtront, mardi prochain, le nouveau président de l'Isie.
Une simple lecture et non une décision définitive
Et comme Nabil Baffoun, l'homme fort de l'actuelle Isie, ne peut pas oublier qu'il est avant tout un homme de droit (huissier de justice) et sait que l'astuce ou la pilule ne va pas passer facilement et qu'elle va susciter l'ire des gardiens zélés de la légalité, il s'empresse de déclarer : «La décision de l'Isie constitue une simple lecture. Elle n'est pas une décision définitive.
C'est un choix dicté par les grandes échéances qui attendent l'Isie». Et il ajoute : «L'absence d'anciens membres expérimentés de l'Isie (c'est-à-dire ceux que l'opération va faire disparaître) risque de compromettre le bon déroulement de son action».
En d'autres termes, si les Tunisiens veulent des élections (municipales, législatives, présidentielle et aussi régionales) obéissant aux normes de l'intégrité, de la démocratie de la transparence comme celles du 26 octobre 2014, il faut qu'ils acceptent que Nabil Baffoun, qui est membre de l'Isie depuis 2011, reste au sein de la direction et que le renouvellement du tiers soit oublié puisqu'il risque de nous priver de Nabil Baffoun.
Et comme ce dernier est convaincu qu'il est devenu Monsieur élections libres, démocratiques et intègres ou qu'il est persuadé par les parties qui le soutiennent qu'il n'y aura pas d'élections au cas où il ne serait pas choisi président de l'Isie, il renouvelle sa candidature à la présidence de l'Isie et il nous rassure : «J'ai présenté ma candidature avec l'aval du conseil de l'Instance et sans qu'aucun membre ne s'y oppose». Sauf que six autres membres de l'Instance supposés soutenir Nabil Baffoun et désireux de le voir présider l'instance ont eux aussi présenté leur candidature à la présidence de l'Isie et parmi les soutiens de Nabil Baffoun figurent Anouar Ben Hassen et surtout Anis Jarbouii, le candidat qui a failli battre Nabil Baffoun en septembre dernier lors de la session parlementaire exceptionnelle consacrée au choix du nouveau président de l'Isie.
Que faut-il retenir de la double décision de l'Isie de sauter le renouvellement du tiers de ses membres, d'une part, et de voir, d'autre part, sept membres renouveler leur candidature au poste de président, tout en sachant que certains parmi ces mêmes candidats ont recueilli zéro voix en septembre dernier.
Les observateurs approchés par La Presse estiment que «cette fois, les membres de l'Isie jouent pour eux-mêmes et veulent montrer qu'ils ne sont à la solde d'aucun parti politique. Et pour dire les choses avec plus de clarté, ils n'ont plus confiance en les assurances des partis politiques, plus particulièrement Ennahdha, qui n'est plus en mesure de contenir ses députés et de les pousser à voter selon les consignes. Et ils ont raison d'agir ainsi quand ils découvrent que 31 sur 69 députés nahdhaouis se sont arrangés pour s'absenter lors du vote sur la loi relative à la réconciliation administrative et que 21 députés ont glissé un bulletin blanc et 16 ont voté pour le rival de Noureddine B'hiri à la présidence du groupe parlementaire nahdhaoui».


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