Le but recherché par le texte en projet relatif à la répression des atteintes contre les forces de sécurité était de doter les sécuritaires des moyens d'autodéfense adéquats et des dédommagements et compensations sociales auxquels peuvent logiquement prétendre ceux d'entre eux qui tombent en martyrs et les victimes de blessures ou d'infirmités successives à leurs faits d'arme La campagne tous azimuts menée, sur les réseaux sociaux, contre le projet de loi de protection des agents de sécurité prend, de jour en jour, des proportions tout à fait excessives et inadéquates. Lancée initialement pour mettre en cause les détails des moyens retenus et des peines encourues pour réprimer les atteintes visant les militaires et les agents des corps de sécurité, cette campagne d'information s'est transformée, sous le prétexte d'une nécessaire défense des droits de l'Homme, en une agressive mise en cause de tous ces citoyens particuliers qui se trouvent en première ligne du combat contre le terrorisme et la criminalité, risquant quotidiennement leur vie pour préserver la nôtre. Les moyens de l'autodéfense La loi en projet n'a nullement pour objectifs de menacer les droits de l'Homme ou de donner aux agents sécuritaires ou soldats des privilèges et passe-droits qui en feraient des privilégiés tout-puissants. Le but recherché par le texte en projet était de doter les sécuritaires des moyens d'autodéfense adéquats et des dédommagements et compensations sociales auxquels peuvent logiquement prétendre ceux d'entre eux qui tombent en martyrs et les victimes de blessures ou d'infirmités successives à leurs faits d'arme. Il s'agit là de revendications tout à fait légitimes qu'exige la guerre que mène notre pays contre le terrorisme, le trafic organisé et tous les passe-droits, guerre que livrent avec courage et abnégation nos militaires, agents de sécurité et douaniers. Epurer le texte en projet Mais il est clair que le texte actuellement soumis à l'ARP n'est qu'un projet, forcément à amender et à négocier, afin de se doter d'une loi consensuelle parfaitement respectueuse, à la fois, des droits de l'Homme et des droits légitimes des sécuritaires et militaires. Ces citoyens qui offrent courageusement leurs poitrines en première ligne, au service de la patrie et de sa résistance héroïque contre les semeurs de mort, les traîtres et les malfaiteurs qui sapent l'économie nationale et menacent la souveraineté du pays. Et il est logique que nos agents de sécurité soient — lorsqu'ils sont attaqués — porteurs d'armes les rendant capables de riposter à l'instant. Que leurs résidences soient sécurisées et leurs familles protégées. Protéger efficacement les sécuritaires Il s'agit donc de lancer correctement le débat parlementaire et national pour accoucher d'un texte final épuré qui permette de protéger efficacement les sécuritaires, leurs institutions et leurs locaux sur tout le territoire tunisien. C'est donc aujourd'hui une question vitale que de concevoir un texte amendé qui soit équilibré, protégeant les sécuritaires tout en préservant les droits et libertés, sans le moindre risque de dérapage. La campagne menée contre le texte actuel doit impérativement être réajustée pour donner lieu à une loi conforme aux acquis nationaux apportés par la révolution en termes de droits humains et de libertés individuelles et publiques. Mais la campagne actuelle devient suspecte, semblant viser l'autorité de l'Etat dont les forces de sécurité sont les humbles exécutants.