Priorité aux licences appliquées au niveau de diverses filières universitaires Favoriser l'émergence d'une nouvelle génération de formateurs et former 9.000 ingénieurs à l'issue de l'année universitaire 2014-2015 La Presse — Conformer l'enseignement supérieur aux standards internationaux en vigueur et garantir son adaptation aux exigences du marché de l'emploi et de l'économie du savoir, c'est ce à quoi est désormais appelée la Tunisie qui fonde tous ses espoirs sur sa seule richesse, la plus impérissable entre toutes, à savoir ses ressources humaines. Forte des orientations claires édictées dans le point 16 du programme présidentiel avant-gardiste «Ensemble, relevons les défis» pour la période 2009-2014, la Tunisie du Changement entend bel et bien édifier dans les règles de l'art la société du savoir et de l'intelligence. Certes, la tâche est loin d'être mince, tant il est plus que jamais question de jeter des ponts solides entre l'université et l'entreprise économique, de réaliser une haute employabilité de toutes les compétences à peine sorties du monde de l'enseignement supérieur. Car, au moment où tous les efforts tendent vers le parachèvement du système LMD (licence-mastère-doctorat), la réforme de l'enseignement supérieur s'oriente par ailleurs vers le pôle de plus en plus lumineux des licences appliquées. Répondant à la logique même de l'évolution de la réforme universitaire et de la croissance économique, cette nouvelle tendance contribuera à terme à rapprocher notre pays de l'objectif d'orienter, à l'orée de 2014, les deux tiers des nouveaux bacheliers vers les licences appliquées, après avoir créé une nouvelle génération de formateurs spécialisés. Certes, la volonté politique y est pour beaucoup dans la réalisation de ce virage ou de ce redoublement de vitesse sans pareil dans les annales contemporaines de la Tunisie. En effet, autant bien se doter de tous les moyens de sa politique de pays émergent qui ambitionne de rejoindre sans tarder le peloton des nations avancées : à commencer par apporter la meilleure réponse qui soit à ses besoins en cadres, soit 9.000 ingénieurs à la fin de l'année universitaire 2014-2015, en passant par une parfaite numérisation de toutes les bibliothèques et un excellent niveau d'enseignement des langues étrangères notamment de l'anglais, — langue des sciences par excellence — propre à satisfaire l'employabilité qui devrait caractériser toutes les filières universitaires. Le savoir tout seul ne suffisant plus, place doit être faite au savoir-faire, par le biais d'un enseignement appliqué favorable à l'épanouissement des talents et des aptitudes dans tous les domaines, ainsi qu'au déploiement de l'intelligence, en tant que préalable à l'instauration définitive et irrévocable de la société du savoir, elle-même corollaire d'une ouverture sur l'environnement international de toutes les compétences nationales plus que jamais saluées un peu partout à l'international.