Dans un communiqué publié mardi 1er juillet 2025, le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) a exprimé sa « profonde inquiétude » face aux tensions croissantes liées aux mouvements de protestation des jeunes médecins tunisiens. L'instance souligne la légitimité des revendications portées par ces derniers, tout en appelant à la préservation du service public de santé et à une résolution apaisée du conflit. Conscient des « défis économiques et sanitaires majeurs » auxquels la Tunisie fait face, l'Ordre affirme sa volonté d'agir comme un médiateur impartial et efficace entre les jeunes médecins et les autorités, dans un esprit de dialogue « sérieux et responsable ». Il insiste sur la nécessité d'un équilibre entre les droits et les devoirs des médecins, tout en rappelant que l'intérêt des patients et leur droit à des soins sûrs et continus doivent rester au cœur des priorités. « Placer l'intérêt national et celui du système de santé au-dessus de toute autre considération », tel est l'appel lancé par l'Ordre, qui exhorte toutes les parties à faire preuve de sagesse et de responsabilité en cette période critique. Depuis le 1er juillet, près de sept mille médecins résidents et internes ont entamé une grève générale dans les hôpitaux publics. Ils protestent contre les conditions de travail, les affectations jugées arbitraires et des dysfonctionnements dans la procédure de choix des postes, dénoncés notamment par l'Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM). Malgré les rappels à l'ordre du ministère de la Santé, les jeunes médecins maintiennent leur mobilisation et multiplient les actions de protestation, comme la manifestation organisée le même jour devant le Théâtre municipal de Tunis, pour dénoncer l'absence de dialogue sérieux et défendre la dignité de leur métier.