Tunisair élabore, actuellement, une stratégie pour l'étape prochaine à la lumière de l'Accord de l'Open sky. Cette stratégie sera discutée au niveau ministériel prochainement. La réussite de toute compagnie aérienne qui veut résister à l'open sky se mesure incontestablement à la qualité de service qui doit répondre aux normes et standards européens et internationaux pour gagner la confiance des passagers L'Accord de l'Open sky ou ciel ouvert a été conclu hier, le 11 décembre 2017, et concernera tous les aéroports, à l'exception de l'Aéroport international Tunis-Carthage. La Tunisie doit être bien performante pour réussir ce nouveau défi en mobilisant tous les moyens de travail de haute technologie et les compétences humaines appelées à se surpasser pour fournir les meilleures prestations aux passagers. D'où l'importance des sessions de formation qui doivent être organisées régulièrement aussi bien dans notre pays qu'à l'étranger. Aujourd'hui, de par le monde, plusieurs grandes compagnies se sont préparées à cette échéance décisive pour acquérir une bonne part du marché. La situation du transport aérien se caractérise, en effet, par une concurrence assez rude où seules les compagnies les plus performantes ont le droit et surtout la capacité de s'imposer. Des compagnies réputées n'ont trouvé aucun inconvénient pour faire une fusion ou alliance avec d'autres compagnies internationales non moins réputées, et ce, pour être plus puissantes et rafler le maximum de passagers, toutes nationalités confondues. Multiplication des destinations La réussite de toute compagnie aérienne qui veut résister à l'open sky se mesure incontestablement à la qualité de service qui doit répondre aux normes et standards européens et internationaux pour gagner la confiance des passagers. Il est nécessaire également de multiplier les destinations, notamment dans les pays potentiellement rentables, situés aux quatre coins du monde. La compagnie nationale a atteint un bon niveau dans ce sens puisqu'elle a inauguré plusieurs nouvelles destinations en Afrique, à Montéral (Canada) et bientôt en Amérique du Nord. Ces nouvelles destinations vont permettre de stimuler la coopération économique et les échanges commerciaux entre les opérateurs tunisiens et leurs homologues africains d'autant plus que l'orientation du gouvernement est d'exploiter davantage les opportunités offertes par ce marché qui dispose de plusieurs potentialités. L'effort se poursuit pour adapter l'offre aux nouveaux besoins des passagers et des opérateurs économiques. La réussite de l'Open sky exige, de même, la mise à niveau de toute l'infrastructure aéroportuaire pour satisfaire les exigences des passagers. L'aéroport, situé à Tunis ou ailleurs, doit être aligné aux mêmes normes que ceux qui se trouvent dans les pays européens. Des investissements faramineux doivent être consentis pour la consolidation de l'infrastructure et éventuellement la réalisation de nouveaux aéroports. D'ailleurs, le ministre du Transport a indiqué, récemment, que l'éventuelle édification d'un nouvel aéroport à l'horizon 2030 est dictée par les projections relatives à l'évolution du trafic aérien au cours des prochaines années et la faible capacité de l'aéroport international de TunisCarthage d'accueillir les très gros porteurs et gros avions de ligne. Selon la même source, Tunisair élabore, actuellement, une stratégie pour l'étape prochaine à la lumière de l'Accord de l'Open sky. Cette stratégie sera discutée au niveau ministériel, prochainement. En dépit des bénéfices réalisés, Tunisair fait face à de lourdes charges relatives aux primes et salaires. La compagnie fait travailler pas moins de 1.200 agents. Concernant la possibilité d'accueillir les vols de l'aviation civile dans l'aéroport militaire de Remada, le ministre a indiqué que deux visites ont été effectuées avec des responsables du ministère de la Défense et il a été décidé d'effectuer les aménagements nécessaires en vue d'accueillir de tels vols. Adhésion de la Tunisie La Tunisie et l'Union européenne ont clôturé, hier, les négociations menées concernant un accord sur les services aériens, a indiqué un communiqué de la délégation de l'Union européenne en Tunisie. «Cet accord entraînera une amélioration de l'accès au marché pour les compagnies aériennes, offrira aux passagers une meilleure connectivité, un choix plus large et des tarifs moins élevés, et devrait se traduire par 800.000 passagers supplémentaires sur une période de cinq ans», a précisé la même source. «L'augmentation du nombre de vols signifie également la création d'emplois et de richesses pour l'ensemble des partenaires. Il pourrait, par ailleurs, générer 2,7% de croissance du PIB liée aux voyages et au tourisme, et accroître le trafic annuel de près de 13 % par an», a ajouté le communiqué. A cette occasion, la commissaire européenne aux transports, Violeta Bulc, a souligné «le but aujourd'hui est de réaliser des objectifs de la stratégie de l'UE en matière d'aviation, et de porter également les relations avec la Tunisie à de nouveaux sommets». Et d'ajouter : «Cet accord aérien ambitieux permettra d'améliorer l'accès au marché et contribuera à la mise en place des niveaux les plus élevés en matière de sécurité, de sûreté et de protection de l'environnement. C'est une excellente nouvelle pour le tourisme, pour les passagers et pour les entreprises». Il est à noter qu'en plus de l'accès au marché, un cadre réglementaire commun sera établi dans des domaines comme la sécurité et la sûreté aériennes. Il importe aussi de mentionner que les deux parties sont convenues de procéder à la signature le plus rapidement possible une fois l'accord paraphé, et selon leurs procédures internes respectives. Cet accord a été négocié par la Commission européenne dans le cadre de sa stratégie de l'aviation pour l'Europe, une initiative importante visant à donner un nouvel élan à l'aviation européenne et à offrir de nouveaux débouchés.