Tout le monde s'impatiente de savoir si Faouzi Benzarti va continuer avec l'EST ou s'il va partir. L'incertitude ne sert aucune partie. Il faut trancher rapidement Il ne faut jamais perdre de vue le fait que trop regarder dans le rétroviseur nuit énormément à l'humeur. Il faut donc que les supporters de l'Espérance cessent de pénaliser Faouzi Benzarti pour l'élimination en Champions League face à Al Ahly au mois de septembre dernier. Depuis cette déconvenue, à oublier d'ailleurs puisque le même Ahly a goûté à la même désillusion en finale face aux Marocains du WAC, l'ambiance au Parc «B» n'a jamais recouvré sa sérénité habituelle comme si le ciel est tombé sur la tête de la famille espérantiste. Chose qui n'est pas normale car le marasme ou plutôt l'autoflagellation d'une large frange d'Espérantistes ne leur servira à rien et risquerait même de mal tourner puisqu'on est en train de provoquer, sans la moindre raison, l'installation d'une crise susceptible d'envenimer irréversiblement l'atmosphère. Depuis plus de trois mois, on tire à boulets rouges sur Faouzi Benzarti et Moez Ben Chrifia qu'on accuse d'être les principaux responsables de la catastrophe. Beaucoup d'encre et de salive coulent à flots avec une véhémence exagérée souvent. Pourtant, l'équipe de Bab Souika caracole en tête du classement général du championnat avec une nette avance qui lui a valu le titre de champion d'automne à une journée de la fin de la phase aller. Cela n'a pas suffi pour calmer les esprits et convaincre les supporters «chauvins» et les détracteurs de Faouzi Benzarti de jeter leurs pierres par terre. Tout ce chahut va, sans l'ombre d'un doute, causer du tort à l'équipe, tôt ou tard. En effet, la quiétude et la sérénité sont nécessaires pour que les entraînements et les matches de l'Espérance se déroulent dans les meilleures conditions et avec le plein rendement des joueurs. Les fans de l'EST doivent s'estimer heureux du fait que leur équipe fait jusque-là cavalier seul cette saison, étant donné que ses rivaux habituels, le CA et l'ESS, vivent une crise handicapante. Autrement, les effets négatifs de la campagne menée contre Faouzi Benzarti auraient facilement été lourds de conséquences sur le parcours des «Sang et Or». Faouzi Benzarti n'est pas infaillible, tout comme ses joueurs, mais de là à chercher à tout prix à le «chasser» du Parc «B» n'est pas la meilleure façon de le remercier pour tout ce qu'il a donné au club de Bab Souika. A ce propos, il n'y a pas meilleure façon de se comporter que de s'aligner sur la sage décision du président du doyen des clubs Hamdi Meddeb qui, contre toute attente, a opté pour le renouvellement de sa confiance en l'entraîneur de son équipe première. Tout le monde doit, de ce fait, s'exécuter et suivre sans contestation les directives et les mesures adoptées par le premier responsable du club qui possède la perspicacité susceptible de lui permettre de mener à bon port la barque espérantiste, et ce, jusqu'à nouvel ordre. Pour ceux qui ont la mémoire courte, il y a lieu, aussi, de rappeler qu'il n'est pas dans les habitudes des grands clubs, comme l'EST, de changer d'entraîneur comme on change de chemise. Toutefois, si le courant ne passe plus et que la liaison deviendrait impossible à maintenir, sa fin serait alors la meilleure des alternatives pour l'intérêt du club en premier lieu et pour celui des parties concernées en deuxième lieu. Une décision doit donc être courageusement prise et qu'on en finisse avec l'indécision.