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MONEEM MEZLINI, ANCIEN REGISSEUR DE TALENT DE L'AS MARSA : «L'ASM était une vraie fabrique de talents»
SOUVENIRS, SOUVENIRS...
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 02 - 2018

Avec ses coups de patte redoutables et ses dernières passes judicieuses, l'ex-play-maker de l'AS Marsa, Moneem Mezlini, figure parmi la liste des meilleurs numéros 10 de l'histoire de notre football. Pour faire plaisir aux Marsois, nous honorons aujourd'hui ce brave joueur par l'invitation à notre rubrique.
L'Avenir Sportif de La Marsa a toujours été un vivier très fécond avec l'éclosion prolifique de joueurs talentueux. Et si on s'amusait à dresser une liste à ce propos, il nous faudrait plusieurs pages. Certains de ces grands joueurs ont commencé leur carrière avec le club banlieusard avant de tenter une aventure ailleurs dans le seul but d'améliorer leur situation sociale, à l'instar de Mohamed Ali Mahjoubi ou Youssef Mouihbi pour ne citer que ces deux noms. Mais beaucoup d'autres n'ont jamais porté les couleurs d'un autre club que celles de la «Gnaouia» leur équipe de cœur de toujours. Parmi les joueurs de cette deuxième catégorie qui vouent un amour indéfectible à l'«Avenir», il y a notre invité, l'illustre et élégant régisseur Moneem Mezlini. Ce talentueux gaucher pourvoyeur de «caviars» à ses coéquipiers attaquants est un vrai exemple à suivre pour les jeunes talents en herbe. Contrairement à certains parmi ces derniers qui ont la grosse tête dès les premiers éloges qui leur sont adressés au début de leur parcours, Moneem Mezlini est l'exemple même de l'humilité et de la notoriété tranquille. Pour lui : «Il faut toujours se mettre dans la tête qu'on ne peut jamais acquérir le haut niveau et le statut d'un joueur exceptionnellement distingué par son apport et le plus qu'il donne à son équipe que grâce à plusieurs personnes ayant contribué à son éclosion et à sa réussite. Personnellement, je dois tout mon savoir-faire et ma distinction en tout premier lieu au grand homme qu'est Béji Bouachir qui était chargé de la formation et du perfectionnement des jeunes de l'ASM. Avec cet entraîneur que nous prenions pour notre père, j'ai beaucoup appris. Par exemple, c'est grâce à lui que j'ai appris et maîtrisé l'utilisation de mes deux pieds. Etant pur gaucher à l'entraînement, il m'interdisait souvent d'utiliser mon pied gauche et de ne donner des passes ou tirer qu'avec le pied droit. C'était un homme formidable à tous les niveaux. Même en comparant ses méthodes avec celles modernes et sophistiquées, je dirais qu'il avait l'art et le talent de parvenir à améliorer nettement notre niveau de jeu avec des exercices simples mais très efficaces».
«Hammouda Belkhoja et Kermali, deux empreintes ineffaçables»
Moneem Mezlini, qui a aujourd'hui 59 ans, c'est-à-dire le même âge que Khaled Ben Yahia et Abdelhamid Hergal qu'il a souvent côtoyés en équipe nationale juniors en particulier vers la fin des années 70 et début des années 80, a réussi une belle carrière avec l'ASM étalée sur une douzaine d'années (de 1978 à 1990). Et Moneem de nous en parler un peu : «Comme tous les joueurs, ma carrière a connu plusieurs années de rayonnement et quelques années de baisse de régime.
Parmi mes périodes de disette, il y a celle de la saison et demie (1979/1980) que j'ai endurée sous la houlette de Taoufik Ben Othman qui a freiné mon élan alors que j'étais au sommet de mon art. Il a tout fait pour m'éclipser sans la moindre raison valable. J'en ai souffert en silence sans rouspéter. Mon seul tort, peut-être, c'est que souvent, je favorisais mon travail à la banque. Seulement avec l'avènement du grand technicien algérien Abdel Hamid Kermali, j'ai retrouvé ma place de titulaire à part entière en 1981. Ce fut l'un des meilleurs techniciens étrangers ayant exercé en Tunisie. Dommage qu'il ne soit pas resté longtemps car il avait une sanction d'inactivité d'une année à purger suite à une décision disciplinaire de la Fédération algérienne de football. Et sur recommandation de Rachid Makhloufi, il est venu passer cette année-là à La Marsa. Cet entraîneur algérien de haut niveau nous a appris un tas de choses, notamment au niveau de la construction de jeu en adoptant des méthodes avant-gardistes qui sont aujourd'hui utilisées à l'échelle mondiale.
Je n'oublie pas non plus Ali Selmi qui a été appelé à la rescousse à l'ASM plus d'une fois. Il a toujours fait du bon travail avec dévouement et efficacité. Sa relation avec les joueurs était formidable. Et pour rester dans le thème du relationnel, je ne peux passer sans citer le très respectable président de l'ASM, M. Hammouda Belkhoja, qui n'a jamais ménagé ses efforts pour le bien de note association et tous ses sportifs. Le nombre incalculable de sportifs et sportives de l'ASM, ayant décroché un travail respectable dans des sociétés huppées grâce à lui et dont je fais partie, le place à mon avis parmi les meilleurs présidents de l'ASM de tous les temps.
D'ailleurs, à ce jour, cet homme remarquable ne lésine sur rien pour soutenir l'Avenir».
Mezlini, le régisseur buteur
Du temps où les valeureux joueurs capables de faire la différence dans un match existaient à profusion, Moneem Mezlini était lui aussi, l'une des pièces maîtresses de l'équipe des «Vert et Jaune». Ce milieu de terrain à la fois élégant et efficace pouvait à lui seul décider du sort d'un match soit par le biais de dernières passes lumineuses qu'il servait à ses coéquipiers de l'attaque, soit avec ses nombreux propres buts qu'il marquait dans des moments cruciaux.
«En effet, malgré le fait que je jouais toujours derrière mes coéquipeirs attaquants, il m'arrivait souvent de me transformer en buteur franc capable de rivaliser avec les meilleurs attaquants de la compétition. Par exemple, lors de la saison 1979-80, j'ai terminé deuxième meilleur buteur avec 12 buts derrière le grand Hédi Bayari (14 buts). Et à la fin de la saison 1987/88, j'ai décorché le titre de meilleur buteur de la division nationale «B» avec 14 buts marqués.»
La particularité exceptionnelle de ce valeureux footballeur, c'est que la majorité de ses buts sont réalisés sur coups-francs tellement ses tirs à la fois puissants et enveloppés qu'il bottait avec son impressionnant pied gauche faisaient mouche presqu'à chaque fois. «Effectivement sur mes 14 buts en Nationale "B", j'ai transformé victorieusement 10 coups francs».
Nostalgique du bon vieux temps où le football tunisien était une vraie kermesse chaque dimanche, Mezlini ne veut pas être pessimiste. Au contraire, il pense que «si l'on abordait avec sérieux le sujet de la formation des jeunes au sein de tous nos clubs y compris l'ASM, les fruits de ce choix ne tarderont pas à être généreusement récoltés. Du coup, notre football retrouvera son charme de jadis».


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