Le spectacle de musique et de chant du groupe musical «Holm», dirigé par le maestro Hilel Ben Amor, a été présenté mardi dernier au Théâtre de la ville de Tunis. La soirée de mardi dernier à la Bonbonnière a été placée sous le signe du rêve et du romantisme... L'ambiance était feutrée, accentuée par un décor composé de bouquets de fleurs, placés aux extrémités de la scène. Les chanteuses de la chorale portaient des robes du soir noires, ornées de broches en roses rouges... Le nom du «Holm» (Rêve) de Sfax colle parfaitement à l'atmosphère. Il s'agit d'un groupe de chant composé d'une vingtaine de membres passionnés de musique. Il est présidé par sa fondatrice Leila Mâazoun Ben Ayed et dirigé par le chef d'orchestre Hilel Ben Amor. Leur objectif étant toujours de « présenter des spectacles de valeur et d'amener les spectateurs à rêver en savourant une musique de grande qualité». Variant entre le «tarab», la chanson orientale et la chanson patriotique et engagée, leur répertoire se distingue par une vision moderne de la musique arabe. Durant ce concert, les musiciens, accompagnés par les choristes, ont bercé les adeptes de la musique arabe par des chansons et des morceaux authentiques, interprétés avec grâce et harmonie, créant une ambiance sereine chargée d'émotions et rythmée par toutes sortes de percussions. Les voix limpides et émouvantes de la chorale ont joliment scandé des chants classiques et des airs de variétés du répertoire musical arabe. On a pu apprécier plusieurs titres tantôt sobres, tantôt joyeux, mais toujours marqués par une application à toute épreuve. Ces rythmes étaient déclinés tout au long de la soirée au travers d'un large répertoire : des chansons tunisiennes classiques de Sadok Thraya, de Mohamed El Jammoussi, aux chansons orientales d'Om Kalthoum, Mohamed Abdelwahab et de Abdelhalim Hafedh en passant par les chansons libanaises de Fayrouz et de Julia Botros en arrivant à d'autres chansons beaucoup plus récentes engagées et modernes de nos jeunes chanteurs tunisiens, à l'instar de Sabry Mosbah ou Bendirman. Le public était à l'écoute, impressionné par le talent et la maîtrise de cette chorale. Puis on a eu droit à une somptueuse interprétation au violon des airs de quelques chansons d'Abdelhalim Hafedh. Maniant son instrument avec brio, le chef d'orchestre Hilel Ben Amor installe un climat de tendresse, de rêverie et de fantaisie sonore saisissant. Un concert réussi. Le ravissement et l'adhésion du public n'étaient que justice !