Par Chokri GHARBI Le mois saint de Ramadan connaît habituellement une frénésie des achats des produits alimentaires. Cela constitue une aubaine pour les commerçants qui essayent d'écouler le maximum de produits en un minimum de temps. Certains vont jusqu'à pratiquer des actes illicites, question d'arrondir leurs revenus. Ainsi, les augmentations des prix de certains produits très demandés sont devenues fréquentes. On a constaté également le non-affichage des prix dans plus d'un commerce. Le vendeur se contente de dévoiler le prix à la tête du client. La spéculation au cours du mois saint est à l'ordre du jour et plusieurs consommateurs ont manifesté leur désapprobation à l'égard de ces pratiques qui sont sévèrement sanctionnées par la loi. Heureusement que les agents de contrôle sont là pour rappeler à l'ordre ces hors-la-loi qui ne reculent devant rien pour faire des bénéfices aux dépens du consommateur. Mais ces agents ne peuvent pas être — malgré les efforts déployés pour augmenter leur nombre — partout et à tout moment. D'où la nécessité de compléter leur mission par la contribution des organisations spécialisées, comme l'Organisation de défense des consommateurs qui mènent, déjà, des actions au profit des consommateurs ainsi que par les citoyens eux-mêmes. En effet, on a tendance, souvent, à négliger le rôle des citoyens dans la maîtrise des prix. Pourtant, ces derniers ont une participation décisive dans la régulation des prix sur le marché. Ils sont appelés, en premier lieu, à dénoncer tout acte illicite constaté en contactant les services du commerce, chargés du contrôle économique, pour que ces derniers interviennent et prennent les dispositions nécessaires à l'encontre des contrevenants. Il est recommandé également de s'abstenir d'acheter tout produit dont le prix a connu, d'une façon injustifiée, une envolée. Si certaines personnes aisées ont la possibilité d'acheter des produits onéreux, ce n'est pas le cas pour d'autres qui représentent la majorité des Tunisiens de la classe moyenne au pouvoir d'achat érodé. La loi de l'offre et de la demande doit toujours définir les prix à pratiquer sauf pour les produits de première nécessité qui sont homologués par l'Etat. En outre, les prix compensés comme l'huile végétale doit être utilisée strictement pour les besoins des ménages et non pas dans le commerce comme cela a été constaté à plusieurs reprises.