Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail, Noureddine Taboubi, a déclaré, qu'il est clair qu'après l'intervention du chef du gouvernement, mardi soir, la crise est politique par excellence et n'a rien à voir avec les échéances sociales attendues par une large frange de la population. Selon lui, la crise est plutôt en rapport avec la répartition des tâches, la distribution des rôles et les prochains rendez-vous politiques. Dans un post publié sur la page officielle de l'organisation syndicale sur les réseaux sociaux, il a relevé que la situation du pays exige d'être «franc et direct loin de toute complaisance et de tout favoritisme». Taboubi a rappelé que le document de Carthage I est le cadre de toute évaluation objective, estimant que le gouvernement a échoué, données et indicateurs à l'appui, à mettre en œuvre le minimum des points contenus dans ce document. Il a pris pour exemple les gouvernements des pays démocratiques qui, a-t-il dit, démissionnent dans de telles situations et présentent des excuses au peuple. Taboubi a tenu à souligner que l'Union ne réagit pas de manière impulsive quant au rendement du gouvernement, mais se base sur «des évaluations exhaustives élaborées par ses institutions et ses experts».