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Ces «acteurs-animateurs»
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Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 06 - 2018


Par Samira DAMI
Depuis la multiplication des chaînes de radio et de télé privées, au lendemain du 14 janvier, la tendance, consistant à faire appel à des acteurs et comédiens pour animer diverses émissions de radio et de télé, est de plus en plus accentuée, voire amplifiée. Ainsi, a-t-on vu, ces dernières années, Jaâfar Gasmi, Moez Toumi, Kaouther Bardi, Aïcha Attia, Kaouther Belhadj, Lotfi Abdelli, Meriem Ben Mami, Wajiha Jendoubi, très récemment et d'autres comédiens officier dans les studios et/ou sur les plateaux en animant des émissions de divertissement, entre jeux, talk-shows et variétés.
D'autres se sont, eux, limités à «jouer le rôle» de chroniqueurs à la radio et/ou à la télé, à l'image de Jamila Chihi, qui présente une rubrique quotidienne dans une émission d'une radio privée et une autre hebdomadaire dans le talk-show «Hadra okhra» sur Watania 1.
D'autres (peut-on les appeler chroniqueurs d'ailleurs ?), tels Bassam Hamraoui, Sadok Halouès, Karim Gharbi dans «Oumour jeddia» (sur Hiwar Ettounsi) ont pour rôle d'interpréter des sketches tirés par les cheveux, d'interagir et de commenter des faits de l'actualité. De leur côté, Abdelhamid Guaièss, Aziza Boulabiar dans «L'Emission» sur Attassia TV et Leïla Chebbi (sur Hannibal TV) se contentent de participer à des jeux et de rebondir sur certains faits et visuels de l'actualité.
Maintenant, on peut se demander pourquoi les radios et télés aussi bien publiques que privées «débauchent-ils» des figures de la scène artistique en les engageant en tant qu'animateurs, chroniqueurs et parfois même pour faire de la figuration intelligente ? La réponse tombe sous le sens : ces figures connues du théâtre, du cinéma et des fictions de télé captent plus facilement l'attention des auditeurs et des téléspectateurs. Puisqu'ils ont déjà leur public, entre admirateurs, fans et inconditionnels, voire, ce qui permet d'assurer de l'audience, d'attirer les annonceurs et de drainer la pub et donc une grande partie des financements nécessaires à tout média. Mais ce souci du gain et du profit ne devrait pas dominer et déterminer définitivement le choix des patrons de chaînes, car l'animation est un métier à part, d'autant que n'est pas animateur qui veut. A chacun sa spécialité.
Et il ne faudrait, donc, pas que cette tendance devienne la norme, voire la règle.
Or, cette profession, on le sait, exige une belle voix sinon une voix qui porte du charisme, mais surtout une bonne formation sur les techniques du métier, une grande culture générale, un ton, un style, de l'aisance, de la fluidité dans le propos ainsi qu'une capacité à maîtriser les sujets, les débats et autres interviews, etc.
Et si le tout est enrobé de chaleur humaine et un bon sens de l'humour, ce serait la cerise sur le gâteau. Les animateurs ont, par ailleurs, la responsabilité, soit de respecter la ligne éditoriale de l'émission et de la chaîne, soit carrément d'en décider.
Et toutes ces qualités ne tombent pas du ciel, c'est pourquoi l'apprentissage et la formation dans les écoles de journalisme et de sciences de la communication est plus que nécessaire, voire impératif pour s'adonner à cette profession.
Mais quand on voit que ceux et celles qui ont été formés et sont qualifiés pour faire ce métier sont, en fait, marginalisés, évincés et «zappés» au profit de tous ces nouveaux venus dans le domaine et dont plusieurs sont loin d'être convaincants, c'est donc à se demander s'il ne s'agit pas là d'une sorte de concurrence déloyale, surtout si l'on sait que plusieurs figures gloutonnes de la scène artistique ne lâchent rien, avides de manger à tous les rateliers en cumulant plusieurs fonctions, voulant faire tout à la fois; l'auteur, l'interprète, l'animateur, le metteur en scène, le producteur, et tutti quante. Certains se sont même affublés du titre de «journaliste», un métier très spécifique dont ils sont si loin, sans jamais avoir écrit un seul article de toute leur vie. Cela sans compter que le journaliste vit de son métier, ce qui n'est pas le cas de «nos acteurs-animateurs» qui s'activent et profitent sur plusieurs fronts.
Enfin, cette mode née dans un esprit de profit altère et nuit au métier d'animateur en le banalisant et en le fragilisant. Car peut-être qu'on verra un jour des figures sportives animer des émissions de sport et autres et peu importe la formation et les compétences pourvu que ça rapporte en audience et en finances pour ces médias et leurs patrons.
L'on se demande alors au vu de cette nouvelle tendance d'acteurs-animateurs à quoi sert-il de créer des écoles de journalisme et de communication pour former tous ces jeunes si au bout du compte ils se retrouveront face à un horizon bouché à leur spécialité et métier, étant de plus en plus squattés et confisqués par ces acteurs devenus, un beau jour, animateurs.
A bon entendeur...!


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