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Les vieux démons ethniques se réveillent
Guinée — Tension après le report de l'élection présidentielle
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 10 - 2010

DAKAR (Reuters) — Les efforts déployés par la Guinée pour se défaire de son régime militaire se heurtent au même mur de méfiance ethnique qui a, ces dernières décennies, enfermé ce pays gorgé de ressources naturelles et minières dans le cycle de l'instabilité et de la pauvreté.
Le second tour de l'élection présidentielle, prévu dimanche, a été reporté in extremis et sine die à la suite de tensions entre partisans des deux principaux candidats.
«Il existe une méfiance profonde parmi les groupes ethniques qui refait surface en période de tension», observe Corinne Dufka, analyste au département Afrique de l'ONG Human Rights Watch (HRW).
«Dans ce pays persiste l'idée selon laquelle le vainqueur en politique rafle tout et, pire, que les vaincus n'échapperont pas à la répression», dit-elle d'un pays qui n'a connu qu'une succession de régimes autoritaires ou militaires depuis son indépendance de la France en 1958 et où seules les élites au pouvoir se partagent les richesses.
Cette perception des choses entrave les efforts déployés depuis des semaines pour faire rentrer l'armée dans les casernes et donner le pouvoir à un régime civil élu — un processus qui est soutenu avec force par les Etats-Unis, la France et des voisins de la sous-région qui redoutent un débordement de violence chez eux.
Fracture éthnique
L'enjeu est d'autant plus important que la Guinée est un grand producteur de bauxite, qui sert à fabriquer l'aluminium, et le minerai de fer.
Le premier tour, le 27 juin, n'avait pas départagé les deux principaux candidats, l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo (43% des voix) et Alpha Condé (18), l'opposant historique.
L'élection présidentielle est censée sceller le retour à un régime civil après le putsch militaire de décembre 2008. Pour les observateurs, les semaines agitées qui s'annoncent diront si l'armée guinéenne, ethniquement diverse, restera disciplinée.
Le premier tour s'était déroulé dans le calme mais avait montré que les électeurs avaient voté selon des lignes de fracture ethniques strictes. Le score enregistré par Cellou Dallein Diallo correspond presque à l'identique au pourcentage de son ethnie, les Peuls, au sein de la population. Alpha Condé a, quant à lui, bénéficié de sa base ethnique, les Malinkés.
Des tensions ethniques ont par la suite éclaté après une polémique sur la partialité supposée de la commission électorale (Ceni) qui a contribué à repousser par deux fois le second tour.
Au même moment, une rumeur s'emparait de la capitale selon laquelle l'hospitalisation de dizaines de Malinkés pour de mystérieuses douleurs abdominales serait due à l'ingestion de jus de fruit vendus par des vendeurs ambulants peuls lors d'un meeting de partisans d'Alpha Condé. L'enquête ouverte n'a pas établi la preuve d'un quelconque empoisonnement, mais la rumeur a déclenché des attaques contre des habitants et des commerces peuls dans la capitale, avec une brève flambée de violence en brousse, à Kankan et Siguiri.
Rivalité ancestrale
«L'unité de la nation sera défendue à tout prix», a lancé le chef de la junte, le général Sekouba Konaté, affirmant qu'il ne laisserait personne «être traqué» en raison de son appartenance ethnique.
Peuls et Malinkés se sont affrontés dans l'histoire de la Guinée bien avant la colonisation française dans les années 1890, et leur rivalité ancestrale est l'un des éléments-clés de la politique nationale depuis 1958.
Lors d'un discours tristement célèbre datant de 1976, le Président Sekou Touré, un Malinké, avait accusé les Peuls au teint clair d'accaparer les richesses nationales et invité ses partisans à égorger les «saboteurs» de la société guinéenne.
Le 28 septembre dernier, un massacre de civils avait eu lieu dans un stade de Conakry au cours duquel les «bérets rouges» du chef de la junte de l'époque, le capitaine Moussa Dadis Camara, avaient violé tout particulièrement des femmes peules, selon de nombreux témoignages.
Ces exactions avaient renforcé la conviction des Peuls, qui se sentent déjà victimes de longue date d'autres groupes ethniques, que leur tour est venu d'accéder au pouvoir suprême.
Soucieuses de désamorcer les tensions ethniques, les autorités guinéennes ont dû alors se résoudre à faire appel à une personnalité extérieure, le général malien Siaka Toumany Sangaré, pour présider la commission chargée d'organiser l'élection.


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