NICE (Reuters) — Plusieurs stations-service étaient hier en rupture de stock sur la Côte d'Azur, dans le Var et les Alpes-Maritimes, les consommateurs s'étant rués sur les pompes dès vendredi en raison du mouvement de grève chez Total. A la station Total de la place Max Barel à Nice, la gérante Marie-Claire Gatto, reconnaissait que les clients commencent à devenir nerveux malgré les déclarations rassurantes du gouvernement, qui minimise les risques de pénurie dus à ce mouvement qui touche les raffineries du groupe pétrolier. «Inquiétude et énervement commencent à se faire sentir. Je n'ai plus de super ni d'ordinaire, mes cuves sont vides, je ne suis plus livrée depuis la semaine dernière, je n'ai que du diesel, et encore, c'est parce qu'on va le chercher nous-mêmes avec le camion, sinon on pourrait fermer», dit-elle. Même tonalité sur la Promenade des Anglais à Nice où deux stations ont noté que le «coup de chaud» n'avait fait que s'amplifier depuis le week-end dernier. «Dès dimanche, on était en rupture», explique Patrick Brémond, gérant d'une station proche de l'aéroport. «Nous, c'est simple, notre fréquentation a été multipliée par trois depuis vendredi», ajoute-t-il en estimant que «ça ne fait que commencer, on n'a pas tout vu». Sur la Côte d'Azur, de nombreux automobilistes lorgnent maintenant du côté des voisins italiens chez qui ils ont commencé à s'approvisionner. Près de Vintimille, Marcello Orengo, le gérant d'une station, craint que si le mouvement dure en France, il soit lui aussi touché. «On surveille ça», dit-il, «mais pour l'instant, pas d'affolement devant mes pompes».