Le président de l'Association des magistrats tunisiens (AMT), Anas Hamadi, a souligné la nécessité d'accélérer la promulgation du règlement intérieur du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) afin qu'il puisse s'acquitter de son rôle dans la garantie du bon fonctionnement du système judiciaire et du respect de son indépendance. Dans une déclaration à l'agence TAP, en marge de la tenue, hier, à Hammamet, du conseil national de l'AMT, Hamadi a mis en garde contre un éventuel mouvement dans le corps des magistrats semblable à celui de l'année dernière qui n'a pas tenu compte des critères de compétence. En cas de non-respect des critères à remplir, un recours peut être déposé devant la justice administrative contre le mouvement dans le corps des magistrats cette année, a-t-il menacé. Le président de l'AMT a, par ailleurs, indiqué que le conseil national de l'association avait entamé, depuis samedi, l'organisation d'une conférence sur le thème «Une année après l'installation du CSM: les points positifs et négatifs et les défis qui se posent» dans le but d'évaluer ses activités. Selon Hamadi, l'accent a été mis sur l'impératif pour le CSM de se tenir à l'écart des tiraillements politiques, de conférer la transparence nécessaire à ses activités et d'adopter une politique de communication claire. Il a, également, critiqué le refus du CSM d'opter pour le dialogue avec les structures judiciaires et tous les intervenants dans le corps de métiers, faisant remarquer que l'association avait demandé, à deux reprises, une rencontre avec les membres du conseil sans résultat. Le conseil national tenu, hier, est le troisième depuis la tenue du 13e congrès de l'association et vise à évaluer l'année judiciaire et le rendement des institutions constitutionnelles, a-t-il indiqué. Il a, dans ce contexte, rappelé qu'un conseil national avait été tenu en urgence le 9 juin dernier donnant lieu à des mouvements de protestation contre le CSM et «sa politique d'exclusion».