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Un choix risqué et controversé
Faouzi Benzarti, nouveau sélectionneur
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 07 - 2018

Subitement, et après un fort lobbynig et un long harcèlement, Benzarti réalise enfin son rêve de guider la sélection. Ce ne sera pas si facile pour tout le monde.
On sentait bien que Faouzi Benzarti allait préparer quelque chose. La façon dont il est apparu sur un plateau télé en Russie deux nuits successives n'était pas «innocente». L'entraîneur le plus titré dans les clubs, mais toujours limogé et sorti par le petite porte, n'a pas manqué de fustiger Nabil Maâloul, en contradiction avec la déontologie du métier. Ça se voyait bien qu'il était prêt à tout pour obtenir ce poste et réaliser son rêve. On dirait qu'il accepterait de travailler gratuitement, rien que pour prendre le statut de sélectionneur, surtout après ses problèmes dans les clubs. Benzarti sélectionneur, c'est une décision de Wadii El Jary qui entretient de bonnes relations avec ce technicien qui va collaborer, contrairement à son habitude, avec le président de la FTF dans tous les dossiers techniques. C'est la 3e fois que Benzarti prend en main la sélection. En 1994, et après le fiasco contre le Mali en ouverture, il a été rappelé en urgence pour diriger l'équipe contre le Zaïre à cette époque, mais malgré la présence de 45.000 spectateurs, il s'est contenté d'un nul (l'erreur grossière de Mizouri) 1-1 et c'était l'élimination. Le même Benzarti revient en 2010 à la CAN et effectue la préparation pour se classer dernier du groupe avec 3 points et après 3 nuls. Mais cette fois, le bail est bien plus long et le contrat plus consistant. Deux ans pour l'actuel entraîneur du WAC qui, jusqu'à maintenant, espère que les responsables du WAC seraient compréhensifs pour faciliter son retour en sélection tunisienne. Cela veut dire quoi? Tout simplement que Benzarti va, comme d'habitude laisser tomber un club auquel il est lié pour débarquer en sélection. Du côté du WAC, c'est une grande polémique et la question qui intrigue le plus est la suivante : comment la FTF se permet-elle d'approcher et de choisir (la décision a été prise il y a un bon moment) un entraîneur qui exerce déjà en Ligue des champions avec son club? Tout ça est très dur à croire. Et si Benzarti n'est pas lié par un contrat? Ou si son contrat prévoit une clause de résiliation? En tout cas, Faouzi Benzarti ne le fait pas pour la première fois. Il l'a fait au CSS, à l'EST et à l'ESS. Ce n'est pas l'entraîneur qui respecte ses engagements.
Tempéramment agressif, profil décalé
Les titres n'ont été jamais le seul critère de compétence. Nombre d'entraîneurs n'ont pas gagné beaucoup de titres, mais ont laissé des traces en football. Et combien d'entraîneurs ont remporté, avec de grands clubs et de grands joueurs, des titres sans qu'ils ajoutent quelque chose au savoir de leurs joueurs. Faouzi Benzarti qu'on nous présente comme le meilleur entraîneur tunisien de tous les temps (si on se réfère au nombre de titres) est-il le bon profil en ce moment pour l'équipe de Tunisie?
Il faut suivre ce qu'il a fait à l'ESS et à l'EST et dans tous les clubs qu'il a entraînés. Il débarque dans une équipe en pleine ascension et aux joueurs prometteurs et aux gros moyens investis, il les lessive et met la pression sur 14 ou 15 joueurs pour gagner un titre.
Puis, et avec son tempérament agressif et les tensions qu'il crée dans les vestiaires, il se met sur le dos les joueurs qui se démobilisent. L'équipe perd alors en efficacité et en confiance, et les joueurs qu'il utilise finissent par atteindre la saturation en peu de temps.
Et c'est comme ça que Benzarti quitte souvent l'équipe avec laquelle il gagne un titre : limogé et par la petite porte.
Ses méthodes classiques de traiter les joueurs qui correspondent aux années 70, sa nervosité, ses risques inutiles au cours des matches à enjeu (comme c'est le cas du match EST-Al Ahly à Radès) et ses relations tendues avec son entourage (dirigeants et public) font de lui un profil décalé.
Après un Nabil Maâloul excellent en communication, mais très faible sur le plan choix et lecture des matches, l'équipe de Tunisie n'a pas besoin de quelqu'un d'émotif et de conservateur, voire «has been» comme Benzarti. Lui qui a des problèmes avec les joueurs de l'ESS et de l'EST, et qui ne rate pas la moindre occasion pour «humilier» ses joueurs pendant les entraînements et les matches. Benzarti ne peut pas se permettre de maltraiter les joueurs de la sélection, dont une grande partie évolue en France. Contrairement à ce qu'on croit, c'est un monsieur qui n'a pas d'autorité sur les joueurs à forte personnalité. Il fait son «show» auprès des jeunes joueurs qui, inconsciemment, croient que Benzarti est le mieux placé pour les aider. Ils se donnent à fond à court terme, puis calent, s'épuisent et contractent des blessures musculaires. Regardez où les Brigui, Nagguez et Lahmar, ayant explosé en 2016, se trouvent en ce moment.
Et le staff actuel ?
Faouzi Benzarti, qui donne l'impression de changer et de travailler en staff, n'aura pas changé d'attitude. C'est lui qui prend toutes les décisions et qui reste otage du «pressing» et des risques pris dans les matches-clés. Maintenant, il devra choisir son staff à un mois du match du Swaziland. Et Okbi, Missaoui, Abdelalim et les autres? Ils vont quitter, eux qui ont déjà plus d'une année où ils ont pu avoir une bonne idée sur l'ensemble des joueurs. Cette décision est encore inattendue. En tout cas, la nomination de Benzarti ne va pas faire que des heureux. Le profil du monsieur, la manière dont il quitte les clubs et les problèmes qui l'accompagnent, font de lui un choix risqué. Cela ne va pas permettre de tourner la page Maâloul. Ceux qui croient encore que le style de Benzarti est le plus adapté aux joueurs tunisiens doivent voir ailleurs comment on gère les sélections et les joueurs internationaux.


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