La hausse du coût des céréales sur le marché international et l'augmentation de la pauvreté dans les pays développés et en voie de développement posent, aujourd'hui, avec acuité le problème du gaspillage alimentaire. Les ménages ne sont pas les seuls responsables des quantités impressionnantes de produits alimentaires qui finissent tous les jours dans les poubelles et les dépotoirs. La responsabilité des établissements publics, à l'instar des restaurants universitaires, des hôpitaux, des casernes… est également engagée d'où l'importance, par conséquent, de susciter une mobilisation des différentes parties et structures de tutelle concernées appelées à prendre conscience de l'enjeu économique que représente la réduction du gaspillage alimentaire. Toutes ces institutions doivent coordonner leurs actions et leurs mesures dans un objectif commun : mieux gérer et limiter les quantités de produits alimentaires qui vont à la poubelle. Il ne s'agit plus, en effet, simplement d'évaluer et d'établir un diagnostic mais bien de passer à l'action en adoptant des mesures concrètes qui doivent être traduites en actions sur le terrain afin de mettre un frein à un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur alors que nous sommes en temps de crise. Dans ce cadre, un atelier réunissant des représentants d'institutions officielles, de structures publiques et privées ainsi que des membres de la société civile va se tenir à partir d'aujourd'hui à Hammamet afin d'établir une charte de lutte contre le gaspillage alimentaire qui servira de référence pour l'établissement d'objectifs, de mesures et de plans d'action en commun ce qui rendra la lutte contre le gaspillage alimentaire plus efficace dans la mesure où cette charte aboutira à une collaboration commune qui impliquera toutes les structures concernées appelées non seulement à coordonner leurs efforts mais à échanger aussi leurs expériences et leur savoir-faire en la matière. Le document sera finalisé et signé lors du séminaire régional de la clôture du projet. Plusieurs structures et institutions seront impliquées dans l'élaboration de cette charte dont les ministères du Commerce, de l'Industrie et de l'Agriculture, la chambre syndicale des boulangers, la chambre syndicale de la grande distribution, la Fédération tunisienne de l'hôtellerie, l'Institut national de la consommation et l'Association 20 millions de consommateurs.