Pour le défenseur "sang et or", il faut prendre le temps nécessaire de déstabiliser le TP Mazembe Vous ne débarquez pas en terre inconnue, puisque vous aviez déjà eu affaire au TP Mazembe lors de la phase de groupes... C'est vrai. Nous ne faisons pas un saut dans l'inconnu, puisque nous avons déjà affronté le TP Mazembe. Nous avons concédé la défaite, mais l'Espérance s'est bien comportée au match retour à Radès, en assommant son adversaire sur un score sans appel de 3-0. Il faut bien reconnaître que lors du match de Lubumbashi, où nous avons perdu par deux à un, le gazon artificiel nous a quelque peu gênés. Au fait, nous ne disputons pas souvent des matches sur ce genre de terrain. Cette fois-ci, nous débarquons au Congo en avertis, avec l'espoir de faire un meilleur résultat que lors de notre dernière confrontation. En nous qualifiant en pôle position de notre groupe, au détriment de l'adversaire du jour, nous avons un ascendant psychologique. On ne cesse de le répéter depuis la qualification en finale : le contexte sera, cette fois-ci, différent. En quoi ça pourrait l'être ? Je pense qu'avec le parcours que nous avons effectué depuis l'entame de l'aventure africaine, notre groupe a gagné en maturité. La finale de Ligue des champions, c'est le haut niveau. Et nous sommes en mesure de négocier le haut niveau. Une finale n'a rien à voir avec une phase de groupes. A cet ultime stade de la compétition, d'autres calculs entrent en considération. Une finale se joue sur deux manches, aller et retour, en tenant compte du goal difference, alors qu'en phase de groupes, c'est le cumul de points qui prime. Au tour des groupes, on peut se rattraper lorsqu'on fait une fausse note. En finale, l'équipe qui négociera le mieux le match aller sera la mieux placée pour remporter le titre. Je crois que l'équipe la plus prête tout à l'heure, au moment de fouler la pelouse, sera couronnée. "Une préparation habituelle..." Sur quoi la préparation a-t-elle été axée? Nous avons effectué une préparation habituelle. Sur le plan tactique, nous avons insisté sur le placement. Pas question de se replier comme nous l'avons fait au Caire face à Al Ahly. C'est pourquoi nous avons axé notre travail tout au long de la semaine sur le pressing haut. Au vu de la précédente confrontation à Lubumbashi, comment contrecarrer au mieux votre adversaire du jour ? L'atout majeur du TP Mazembe, c'est qu'il dispose dans ses rangs d'avants de grande qualité, capable de faire la différence à tout moment. Une équipe très technique dont le jeu se caractérise par une bonne variation offensive. Les Congolais alternent les longues passes en profondeur aux contres rapides sur les côtés. C'est pourquoi notre défense est appelée à créer le surnombre dans sa zone. Allez-vous privilégier la carte de la prudence ou opter pour l'offensive ? Dans ce genre de confrontations, il faut savoir être prudent et ne pas se précipiter devant les buts adverses. Nous avons des arguments offensifs à faire valoir, car notre effectif compte des attaquants de qualité, à l'instar de Michael et Darragi. Cependant, il faut savoir être patient et gérer le match avec beaucoup d'intelligence.