Syrine Mrabet dénonce la fuite de la lettre de démission et réaffirme son allégeance au président    Des députés veulent créer une Instance des affaires de l'Etat : une proposition de loi déposée    Wajdi Hedhili appelle à accélérer la régularisation des biens des étrangers au profit de l'économie nationale    La revanche du dinar : après des années de faiblesse, la monnaie tunisienne contre-attaque    Secousse tellurique à Sidi Ali Ben Aoun    Trois martyrs et des dizaines de blessés dans une attaque de l'entité sioniste à Damas    ARP - Une proposition de loi prévoyant jusqu'à cinq ans de prison pour violences dans les stades    Annulation de la grève des agents de la Pharmacie centrale    La Syrie annonce un cessez-le-feu et la désescalade à Soueïda    Huile d'olive : la Tunisie séduit plus de 60 pays et vise l'Afrique et l'Asie    Tunisie, Algérie, Libye : une flottille se prépare à briser le blocus de Gaza    L'INM alerte : vents puissants attendus sur le Nord et l'Est de la Tunisie    Ben Arous : six ouvrières agricoles blessées dans le renversement d'un camion    Carrefour Tunisie accompagne la 59e édition du Festival International de Carthage    Mariam Labidi et Ikbel Hamzaoui métissent cultures et mélodies sous les étoiles d'Oudhna    BRICS - Contexte géopolitique du sommet de Rio (2025) : Entre multipolarité et confrontation    Allègement fiscal et réforme du temps scolaire : deux propositions de lois à l'étude    La Poste Tunisienne met à la disposition un portefeuille électronique 'wallet e-Dinar' pour chaque citoyen    La France devrait aussi compter sur elle-même    Festival international de Sousse 2025 : billets et programme de la 66e édition du 18 juillet au vendredi 15 août    Condamné pour falsification et usage de faux documents : 10 ans de prison pour le secrétaire général de l'UGTT à Kasserine    Carrefour Tunisie félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    Projet de loi : des peines de 6 mois à 5 ans de prison pour les actes de violence dans ou aux abords des stades    Stade Tunisien : levée de l'interdiction de recrutement    Mehdi Hmili signe son grand retour avec le film Exil au Festival du film de Locarno    En vidéo : Mois de la Diaspora 2025... Emna Kharouf appelle les compétences tunisiennes à l'étranger à revenir en Tunisie et à saisir de nouvelles opportunités d'investissement    Lotfi Kobrosly, Tunisien Disparu à Paris : Un Appel à Témoins Lancé d'Urgence    Faten Baatout détaille les types de vérifications fiscales en Tunisie et appelle à la vigilance    Relance confirmée pour deux projets prioritaires à Sbeïtla et Bizerte    Education : Ridha Zahrouni soutient l'abaissement du seuil d'admission aux collèges pilotes en Tunisie    Majdi Karbai : l'Italie a réussi à exporter la crise migratoire vers la Tunisie    Dorsaf Maaroufi, notre chargée d'affaires à Islamabad : Une jeune femme diplomate tunisienne d'excellence    Zohran Mamdani: Un maire musulman, socialiste et propalestinien a New York ?    Diaspora et tourisme : près de huit milliards de dinars injectés dans l'économie tunisienne    Tunisie : le ministère du Commerce rassure sur la disponibilité du café    Clôture de l'année universitaire à Borj El Amri : hommage à la promotion « Hammouda Pacha »    La médina de Monastir renaît : lancement du projet de réhabilitation    66ème Festival international de Sousse: 25 spectacles dont trois étrangers au line-up    Festivals et vente des billets sur le marché noir: des prix qui donnent le vertige!    Un propriétaire d'un laboratoire pharmaceutique devant la justice pour des soupçons de corruption    L'Espérance Sportive de Tunis recrute Ahmed Bouassida pour quatre ans    La Tunisie appelle la France à faciliter une mobilité intelligente, productive et pragmatique, et à lever les entraves qui subsistent encore    Nobel de la paix 2025 : le SNJT défend la candidature de Francesca Albanese    Le spectacle Ragouj inaugure festival Hammamet 2025 : musique, danse, divers hommages et ode à l'amour    Tentative de victimisation : Atef Ben Hassine sous le feu des critiques    Sinner détrône Alcaraz et s'offre son premier Wimbledon    Mercato : Le Club Africain renforce sa défense avec Houssem Ben Ali    Tunisie Telecom félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Crise sociale, Acte I
SIGNATURE, HIER, DE L'ACCORD SUR LES AUGMENTATIONS SALARIALES DANS LE SECTEUR PUBLIC
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 10 - 2018

Hier, Youssef Chahed et Noureddine Taboubi ont signé l'accord relatif à l'augmentation des salaires dans le secteur public. On attend maintenant ce qu'il en sera pour les salariés de la fonction publique qui espèrent être épargnés des menaces et des tensions habituelles. Car si la crise sociale vient de connaître l'épilogue de son 1er acte, la crise politique, quant à elle, reste totale
La signature, hier, par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, et Noureddine Taboubi, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), de l'accord relatif à l'augmentation des salaires dans le secteur public pour le compte des années 2017, 2018 et 2019, en attendant la majoration des salaires dans la fonction publique, est à considérer comme une éclaircie dans les relations tendues qui opposaient depuis quelques mois le gouvernement à la direction de l'Ugtt.
Beaucoup d'observateurs ont déjà salué l'événement comme le triomphe de la voix de la raison qui a fini par prévaloir et s'attendent à ce que les relations Ugtt - gouvernement puissent changer de nature dans le sens que les syndicalistes sont sur la voie de changer de positon quant au maintien de Youssef Chahed à la tête du gouvernement ou sa démission au cas où il envisagerait de se porter candidat à l'élection présidentielle de 2019.
Hier, Sami Tahri et Bouali M'barki, membres du bureau exécutif de l'Ugtt, se sont partagé la mission d'expliciter aux médias les raisons qui ont poussé la commission administrative nationale de l'Ugtt à adopter l'accord sur les augmentations salariales dans le secteur public.
Bouali M'barki est revenu aux critiques exprimées par certains experts économiques qui n'ont pas hésité à déclarer que les revendications syndicales sont excessives, voire inacceptables, à un moment où les caisses de l'Etat sont vides et où beaucoup d'entreprises publiques sont sur la voie d'annoncer officiellement leur faillite définitive.
«Aujourd'hui et à la suite de l'annonce de l'accord, ils ont fait part de leur satisfaction. Ils ont ignoré injustement l'attachement constant de l'Ugtt à défendre les droits des travailleurs à préserver leur pouvoir d'achat. Quant aux entreprises publiques, notre conviction est qu'elles peuvent être sauvées en réformant les méthodes de gouvernance qui y sont appliquées, sans oublier que plusieurs parmi elles sont florissantes et il est inadmissible de les céder au secteur privé».
Quant à Sami Tahri, porte-parole de l'Ugtt, il revient au discours adopté par la Centrale syndicale depuis quelques semaines considérant qu'il faut faire la part des choses entre ce qu'il appelle «le processus politique» (démission du chef du gouvernement) et «le processus social» (les augmentations salariales dans le secteur et la fonction publics).
En d'autres termes, Sami Tahri insinue que l'accord signé, hier, ne signifie pas que l'Ugtt ne se considère plus partie prenante dans la crise opposant Youssef Chahed à ceux qui font de sa démission de la présidence du gouvernement, le plus tôt possible, leur priorité absolue.
«Il est vrai que l'Ugtt ne dispose pas de députés au palais du Bardo pouvant contribuer à la résolution de la crise dans un sens ou dans l'autre. Mais nous demeurons convaincus que c'est au Parlement que le sort de Youssef Chahed et des membres de son équipe doit être décidé. Il est plus que jamais urgent de trouver une solution à la crise en faisant fonctionner les mécanismes prévus par la Constitution», souligne Sami Tahri.
On ne peut être plus clair dans son discours : les syndicalistes signent les accords avec le gouvernement en place et appellent à ce que ce même gouvernement soit démis comme le prévoit la Constitution à travers ses articles relatifs à la motion de censure, à la sollicitation de renouvellement ou de retrait de confiance soit par le chef du gouvernement, soit par le pésident de la République.
Et les observateurs de se trouver dans la position de détecter ou de décoder les déclarations ou les petites phrases des responsables syndicaux (qui signent le jour même de signature de l'accord sur le secteur public le préavis de la grève dans la fonction publique prévue le 22 novembre prochain) pour comprendre ce que les prochains jours cachent aux Tunisiens.
Reste un grand absent dans tout ce brouhaha : personne ne parle de la nécessité impérieuse de retourner au travail sérieux, à l'abnégation et à l'investissement pour la pérennité de l'entreprise.
On oublie que c'est la culture du travail qu'on doit opposer à celle du laisser-aller pour que nos entreprises publiques puissent être sauvées.
En attendant, on voudrait bien que la commission 5+5 ne soit pas obligée de faire traîner les négociations sur les augmentations salariales dans la fonction publique jusqu'au 20 ou 21 novembre prochain. Sauf s'il existe une partie qui parie toujours sur le départ forcé ou de son propre gré de Youssef Chahed


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.