L'EST et ses joueurs ont le devoir de bien gérer une finale…très longue. Ce sera l'acte 2 de la finale ; un acte qui diffère tant de celui joué en Alexandrie. L'EST jouera devant 60000 spectateurs et aura le soutien d'un nombre plus important ailleurs. Le tout se jouera sur le rectangle vert pendant 90', voire plus. D'autres points seront gérés ailleurs, comme les vestiaires où Chaabani aura la lourde tâche de remonter ses joueurs et de les motiver sans tomber dans l'excitation. Il aura à mettre ses joueurs dans le meilleur élément, et à bien lire les différentes tournures d'un match pénible et qui ne va rien offrir au représentant tunisien. Un match d'entraîneur ? En bonne partie, oui. Mais ce n'est pas Chaabani qui a la seule responsabilité de passer le cap d'Al Ahly. C'est un match de joueurs qui vont courir, gagner les duels, défendre et aller au bout de leur rêve le plus cher. L'entraineur conçoit les plans du jeu, essaye de trouver les rôles offensifs et défensifs adéquats à ses joueurs, mais ce sont ces derniers qui vont les appliquer et qui vont «se débrouiller ». Dans un match pareil, l'essentiel n'est pas le contenu des plans tactiques, mais surtout la capacité des joueurs à aller au-delà du stress et de l'enjeu de la partie. Remonter 3-1 n'est quelque chose d'impossible, mais contre un Ahly astucieux et qui aime voyager, la mission n'est pas facile du tout. Avec la tension qui tourne autour du match et les dissensions de la dernière semaine (CAF et les deux clubs), les 22 joueurs vont descendre avec les nerfs crispés. Celui qui va mieux gérer l'aspect mental, aura plus de chances. En une finale retour, il sera quais impossible d'attendre du spectacle. C'est un match qui ne se joue pas et où les mauvaises passes et les déchets seront nombreux. Le plus important c'est de saisir des moments forts dans le match, pas plus. La première mi-temps La patience est une vertu très utile pour ce genre de match. Par patience, et non lourdeur et inertie, on entend calme et aptitude à prendre le temps qu'il faut pour saisir sa chance. C'est à chaque joueur de l'EST, en tant que joueur de cran et de métier, de préparer tous les scénarios . Être patient dans un match pareil est la clef du succès. La première mi temps sera à notre avis capitale pour trouver le bon chemin. Pour un match où le temps est un mauvais allié, il est logique de réussir la première mi-temps. Ne pas prendre de buts, essayer de marquer un but au moins, ça fera du bien pour le représentant tunisien. Al Ahly, et malgré ses nombreuses absences, ne sera pas facile à gérer, d'autant qu'il a toujours mieux joué une finale retour qu'une finale aller chez lui. Walid Selimène est sans doute le premier joueur à neutraliser pour Moine Chaabani. En tout cas, les joueurs de l'EST ont tous les moyens pour forcer le destin. Pas facile, oui, mais si réalisable s'ils savent gérer.