Réussir la passe de trois en moins de trois mois face à l'Etoile Sportive du Sahel et se coller aux trousses du CSS, tel sera le dessein de l'Espérance aujourd'hui à Radès C'est une santé pimpante que l'Espérance Sportive de Tunis affiche manifestement depuis son match retour des demi-finales de la Ligue des champions face aux Angolais de Primeiro De Agosto. Les fruits de ce net regain de forme des «Sang et Or», après une période de doute qui risquait de tout emporter sur son chemin, viennent, comme tout un chacun le sait, d'être généreusement cueillis. C'est qu'après le triomphal octroi de la couronne africaine la plus prestigieuse, voilà que l'Espérance se revigore au championnat national en enchaînant quatre victoires d'affilée. Ce qui lui a valu une précieuse place de dauphin au classement général à un petit point du CSS qui caracole encore en tête. En fait, l'Espérance ne compte absolument pas marchander sur le leadership qu'elle convoite avec une faim de loup. Mais avant d'y parvenir, elle doit s'affirmer dans la série de ses deux matches à haut risque en perspective devant l'ESS et le CA. Le premier de ces deux chocs classiques toujours indécis aura lieu cet après-midi à Radès contre l'Etoile Sportive du Sahel. De leur côté, les Sahéliens, qui se trouvent à trois points de l'EST et à quatre par rapport au leader, misent énormément sur le classico d'aujourd'hui. Leur objectif étant d'entraver la marche victorieuse de leur adversaire qui est toujours considéré comme le plus fort des postulants à la consécration finale tout en collant davantage au leader. «A bon chat bon rat» Y a-t-il plus costaud que le onze sahélien pour défier l'Espérance sur le plan local pour le moment? Non, bien sûr, car les deux beaux duels entre les deux protagonistes en quart de finale de la Ligue des champions africaine sont encore dans nos mémoires. Aussi bien à Radès qu'à Sousse, les férus de beau football s'étaient régalés à l'occasion de ce tour africain dans lequel les deux représentants tunisiens s'étaient magistralement illustrés. Et même si aujourd'hui le contexte est différent de celui continental, l'adversité, l'enthousiasme et la rage de vaincre partagée seront toujours les mêmes entre deux des trois meilleures équipes tunisiennes du moment. Pour les «Sang et Or» qui vont bientôt prendre part au Mondial des clubs qui aura lieu aux Emirats Arabes Unis du 12 au 22 décembre, il n'y a pas meilleure occasion de passer un message rassurant à leurs supporters que de s'imposer une troisième fois devant l'Etoile. Pour ce faire et contrairement aux derniers matches de championnat, le coach espérantiste Moïne Chaâbani ne va pas prendre des risques superflus en optant pour des réservistes. Au contraire, tous les titulaires en puissance seront de la partie aujourd'hui à Radès. A bon chat bon rat comme on dit car face à l'ESS, il faut que toutes les conditions de réussite soient réunies. Retour de Blaïli Ainsi, l'équipe rentrante de l'EST enregistrera le retour de l'Algérien Youssef Blaïlli qui a sauté les derniers matches de son équipe qui ont eu lieu après la finale continentale. S'agissant d'un match où la ligne d'attaque portera les espoirs des supporters «sang et or», Blaïli, Badri et Khénissi auront à confirmer l'ascendant et la suprématie de leur équipe et à prolonger la série rose jusque-là bien réussie. A son tour, le latéral gauche, Aymen Ben Mohamed, qui s'est totalement rétabli de sa blessure contractée avec l'équipe nationale contre le Maroc, pourrait, lui aussi, recouvrer son statut de titulaire de marque dès cet après-midi. Et du coup, le flanc gauche de l'équipe de Bab Souika retrouvera ses deux atouts majeurs qui sont capables des meilleures prouesses.