Notre interlocuteur estime que, pour assurer la sécurité de tous les acteurs d'un match de football, les entraîneurs, les arbitres et même les accompagnateurs doivent bénéficier comme les joueurs d'une assurance tout risque… «Vraiment, c'est la pagaille ces derniers temps dans nos stades on ne peut pas continuer à jouer au football dans ces conditions lamentables. Toutefois, la violence qui existe depuis belle lurette sur nos gradins et pelouses, parfois entre les supporters d'une même équipe a atteint récemment l'aire du jeu où joueurs, arbitres, entraîneurs et accompagnateurs sont menacés à leur tour par les jets de divers projectiles… La dernière agression en date remonte à une semaine au stade Mustapha Ben Jannet à Monastir lors du match USM/ESM au cours duquel le deuxième assistant, en l'occurrence Med Slim Jébéniani a reçu une pierre en pleine tête… transporté d'urgence à une clinique privée proche du stade, sa blessure plus ou moins grave a nécessité quelques points de suture… L'agresseur n'est qu'un enfant âgé de seulement 16 ans. C'est vraiment inconcevable, puisque à cet âge-là on ne peut pas normalement perpétrer une aussi grave agression à moins que ce gosse ait été manipulé par un quelconque semeur de troubles… c'est vrai, et afin d'atténuer ce fléau dévastateur, les comités de supporters ne cessent, ces dernières saisons, de mener une campagne de sensibilisation et d'encadrement auprès des supporters mais cette opération s'est avérée insuffisante et vous voyez l'ampleur de l'échec. Il faut que les responsables de nos stades procèdent autrement en installant par exemple des caméras de surveillance pour espérer assainir nos gradins et pelouses de ces émergumènes agitateurs… pour pouvoir les arrêter et les punir. Ce qui est arrivé à Ben Jannet est un acte isolé et irresponsable qui devrait être sanctionné en se référant à la loi 104 de l'année 1994 et qui pourrait aller jusqu'à l'emprisonnement de l'agresseur… A mon sens, c'est absurde de voir les instances de notre football infliger de lourdes sanctions aux clubs allant de l'amende au huis clos. Comme cela s'est passé avec l'USM dans la mesure où les clubs n'ont rien à avoir avec ces scènes de violence causées souvent par une frange de supporters irresponsables qui viennent tout simplement se défouler. Donc, notre fédération de football pourrait appliquer la loi citée ci-dessus pour chasser ces semeurs des troubles et exiger de tous les clubs d'assurer leur staff technique pour le couvrir en cas d'agression… La même chose s'applique aux arbitres très contestés mais qui ont besoin, eux aussi, d'une assurance pour être couverts… Sachant que le seul acteur à être assuré est le joueur dans la mesure où la FTF a exigé cette clause dans le contrat… Bref, pour atténuer ce fléau ravageur qui ne cesse de dévaster nos stades, il faut réviser les lois qui, à mon avis, sont trop dépassées et commencer par installer des caméras de surveillance au moins dans les stades des équipes de la Ligue 1 vu, qu'on le veuille ou non, qu'éradiquer la violence, ce phénomène universel, nécessite des moyens financiers, humains et logistiques énormes».