«Je vais résider en Tunisie pour suivre les joueurs qui évoluent sur place», a affirmé le nouveau timonier du Team Tunisie à nos confrères de France Football. Après le Gabon, le Sénégal et le Mali, l'ex-gloire des Tricolores entame une nouvelle aventure qui s'annonce exaltante. Alain Giresse, vous voilà sur votre quatrième banc de sélection africaine. Comment cela s'est-il fait ? Je connaissais déjà le président Wadii Jari et le courant est bien passé. Il y avait eu des prémices dévoilant la volonté de l'instance fédérale de faire appel à un nouveau sélectionneur cet automne. Cela s'est accéléré, on a discuté et on s'est mis d'accord sur un contrat d'un an et demi renouvelable, à compter du 1er janvier. Avec quelle motivation arrivez-vous sur ce banc ? Sur un plan personnel, il y a eu une coupure après la fin de la mission au Mali (octobre 2017). J'avais très envie de replonger dans un fonctionnement de sélection plutôt qu'en club. La Tunisie a vu passer un certain nombre de techniciens français (Jean Vincent, Henri Michel, Bertrand Marchand, Roger Lemerre, etc.) depuis une trentaine d'années… Oui, et certains y ont laissé une trace certaine, je pense à Henry Kasperczak (finaliste de la CAN 1996, NB) et Roger Lemerre (il a dirigé la sélection durant six ans, de 2002 à 2008, NB) bien sûr, qui a gagné la CAN 2004 organisée par la Tunisie. Que souhaiteriez-vous mettre vite en place ? Ma mission sera différente de celle menée au Gabon, où il a fallu construire, mais aussi de celle du Mali et du Sénégal où on avait dû reconstruire un groupe. L'équipe actuelle a déjà ses bases. Elle est deuxième d'Afrique au classement Fifa et 24e au plan mondial. La Tunisie a pignon sur rue au plan africain. Comme ailleurs auparavant, je vais résider en Tunisie afin de me déplacer pour suivre les joueurs qui évoluent sur place. Vous avez signé un contrat de 18 mois renouvelable. Quand commencez-vous ? Mais j'ai déjà commencé ! Même si ce ne sera effectif qu'à partir du 1er janvier, je ne vais pas faire la sieste d'ici là ! Je suis déjà dans le travail à la Fédération. J'ai commencé par suivre le match de l'Espérance de Tunis en Coupe du monde des clubs contre Al-Aïn (0-3). Et je dispose d'une large base de données avec 31 matches, ce qui me permet de m'imprégner des caractéristiques de mes joueurs. Avez-vous eu l'occasion de suivre la Tunisie ces derniers temps ? Je suis régulièrement les équipes africaines, et notamment lors de la dernière Coupe du monde en Russie. Quel sera votre objectif sportif en juin 2019 à la Coupe d'Afrique des nations ? Depuis la victoire de 2004 sous Roger Lemerre, les Aigles de Carthage coincent au niveau des quarts. Alors, on souhaite passer le cap et entrer dans le dernier carré. Et plus, si affinités! On joue contre Swatini (ex-Swaziland) le 22 mars (6e journée éliminatoire) puis un amical en Algérie avant de préparer le tournoi. Avec quel encadrement allez-vous travailler ? Dans un premier temps, le président Wadii Jari m'a demandé de travailler avec le staff local. On finalisera plus tard mon encadrement. Mais que ce soit sur le plan de la logistique, de l'intendance ou du médical, je ne suis pas inquiet».