Le bras de fer qui oppose dès le début de l'année scolaire le Syndicat de l'enseignement secondaire, au ministère de l'Education et, par ricochet, au Gouvernement, n'a pas laissé indifférent les parents d'élèves et encore moins l'Association des parents d'élèves et l'Organisation tunisienne de l'éducation et de la famille qui se dit très préoccupée par le boycott des examens par les enseignants. C'est ainsi que plusieurs centaine de plaintes ont, déjà, été déposées auprès des tribunaux à l'encontre du Syndicat de l'enseignement secondaire, qui semble déterminé à aller, jusqu'au bout pour obtenir gain de cause au sujet des trois principales revendications de ce corps enseignant, relatives à la majoration de certaines primes spécifiques, le renforcement des budgets des établissements scolaires et la baisse de l'âge de départ à la retraite à 57 ans avec 35 ans de service. Le syndicat agite, en effet, la menace d'une année blanche si le Gouvernement n'engage pas de discussions jugées sérieuses et à même de répondre aux revendications des enseignants, et se dit déterminé à poursuivre le boycott des examens du second trimestre, chose que les parents refusent catégoriquement et considèrent comme une ligne rouge à ne pas franchir tant il y va de l'intérêt de leurs progénitures et de leur avenir scolaire. Des recours en justice ont, d'ailleurs, été déposés vendredi dernier auprès des différents tribunaux de première instance du pays à l'encontre de la Fédération générale de l'Enseignement secondaire relevant de l'Union Générale tunisienne du travail suite au boycott des examens et des conseils de classe du premier trimestre Les parents de collégiens et autres élèves se disent, en effet, non seulement mécontents et très indignés de voir les enseignants prendre leurs enfants en otages, appelant encore le Syndicat à revenir sur ses décisions de boycott des conseils de classe et des examens, et ce, de manière à sauver l'année scolaire d'une dérive jugée grave pour l'année scolaire, voire pour l'avenir de leurs enfants Les élèves ont manifesté tout au long de la semaine dernière et ont refusé de retourner sur les bancs de leurs établissement aussi bien dans les collèges que dans les lycées pour exprimer leur refus à ce mouvement de protestation des enseignants. Ils ont brandi des slogans appelant à préserver leur droit à un enseignement libre qui prend en compte l'intérêt suprême de l'école et garantit la pérennisation de l'éducation loin de tout amalgame et autres revendications professionnelles, ce qui devrait remettre en cause l'action menée par les enseignants et les inciter à prendre en considération l'avenir des élèves qui semble réellement hypothéqué.