Par Kamel Ghattas Les différents médias, de tous les pays en fait, fleurissent à cette époque de l'année de nombreuses informations portant sur la valeur estimée de certains entraîneurs, joueurs ou équipes. C'est ainsi qu'untel est déclaré meilleur joueur de tel ou tel continent, qu'untel autre est meilleur joueur au poste de défenseur ou d'attaquants et autres. Ces superlatifs passionnent et certains en font des références pour s'enorgueillir et s'efforcent de convaincre, ceux qui veulent bien se laisser berner par ces étiquettes, qu'ils possèdent le plus que souhaitent tout technicien, tout joueur ou toute équipe. On n'en finit pas, d'ailleurs, de créer des raisons et de varier les choix. Ce qui importe surtout, c'est bien la valeur réelle de ces éléments d'appréciation. C'est ainsi que dans ce genre de raisonnement tout est en fin de compte subjectif. Un professionnel qui opère en France n'est pas soumis aux mêmes contraintes et aux pressions qui obligent les joueurs, en Espagne, en Italie ou en Angleterre d'être toujours au top et de se battre avec la dernière énergie. Nous avons vu des joueurs qui opèrent en football en L1 française se limiter à effectuer leur travail sans trop de dégâts. D'autres souffrent pour s'imposer. L'exemple d'Abdennour, qui est pourtant un très bon défenseur, mais qui ne trouve pas preneur et qui ne figure plus dans les choix de son entraîneur. Une situation éprouvante pour un élément qui, sans aucun doute, avait bien d'autres ambitions, mais qui a fait de mauvais choix. Les joueurs de handball sont dans le même cas. La France est une terre de handball, mais les meilleurs joueurs qu'elle produit, sont soit dans une ou deux équipes ou sont obligés de quitter leurs clubs formateurs pour aller disputer des compétitions beaucoup plus corsées et de valeur supérieure. Ils se retrouvent surtout en Allemagne où le handball est une véritable religion et où les équipes sont très fournies en éléments de grande valeur. Les pays scandinaves, véritables usines à former des joueurs de très haut standing que les équipes du reste de l'Europe s'arrachent. Ils ont supplanté les pays de l'Est ou la Roumanie, qui étaient des temples incontestés de la petite sphère. Il faut donc se méfier de ces étiquettes qui ne signifient absolument rien et qui ne servent qu'à amuser la galerie, car tout est relatif. Le niveau de la compétition est absolument nécessaire pour essayer d'être conséquent et de ne pas se tromper dans ces estimations qui passionnent certes mais qui manquent de crédibilité. C'est comme le choix que doivent faire les joueurs en s'expatriant. Il n'y a, en fait, que deux choix qui devraient motiver la direction à prendre : ou le gain d'argent facile, ou une véritable promotion de carrière. Bien des joueurs ont choisi de faire fortune en perdant de précieuses années de leur vie. Ils continuent à bénéficier des faveurs de leurs supporters qui les portent aux nues, alors qu'ils ne seraient que de seconds couteaux en compétitions de haut niveau. Nous avons des exemples vivants de ce genre d'errements qui ont abouti à des marches saccadées et sans véritables objectifs. Un joueur qui accepte de tout laisser tomber pour un contrat de six mois, est un sujet sur lequel on ne devrait plus compter. C'est un élément perdu pour l'élite et il vaudrait toujours mieux investir, opter pour un jeune plein d‘enthousiasme et de ferveur.