L'Espérance qui joue sur plus d'un front est décidée à ne laisser aucune miette à ses adversaires. En Coupe de Tunisie, elle vient de se défaire (quoique laborieusement) de l'ASG à Gabès avant de lorgner l'Afrique du Sud. On n'arrive plus à compter les innombrables matches que l'Espérance Sportive de Tunis joue et est appelée à jouer sur tous les fronts. C'est l'apanage des grands et personne ne s'en lamente du côté du Parc «B». On n'est plus à l'heure de la chicanerie, car quand on aspire à l'octroi de plusieurs titres chaque saison, on doit être bien armé pour y parvenir. Et c'est ce qu'a laissé entendre Ali Mechani dans sa déclaration de fin de match avant-hier à Gabès où l'EST a peiné avant d'avoir le dernier mot dans son duel difficile livré à l'Avenir Sportif de Gabès dans le cadre des seizièmes de finale de la Coupe de Tunisie (1-0). Ce dernier a bien dépeint la situation en précisant que «l'Espérance a les moyens de ses ambitions. Nous avons un grand potentiel humain qui nous permet de nous adapter à toutes les situations et de faire participer tout le riche effectif à la disposition de notre staff technique». En effet, comme on peut aisément le constater, l'équipe de Bab Souika a pu tirer son épingle du jeu dans ce périlleux déplacement à Gabès malgré les difficultés rencontrées. Une pelouse dangereuse A commencer par le piteux état du «gazon» au stade de Gabès qui ne permet normalement pas la pratique du football. Y jouer ressemble comme deux gouttes d'eau à fouler un champ de mines où le risque de contracter les pires des blessures musculaires et ligamentaires est très grand. Heureusement que les joueurs des deux équipes s'en sont sortis sans bobos. Mais ce fut au détriment de la qualité du jeu, car tout un chacun jouait presqu'à l'économie pour ne pas s'exposer à l'accident regrettable. On continue quand même à nourrir l'espoir de voir ce stade et tant d'autres des Ligues 1 et 2 bénéficier du même intérêt accordé par les autorités et le MJS aux stades de la capitale et de Bizerte. Equité oblige! Ce match a quand même été un vrai événement de Coupe, car le suspense y était malgré un rythme pas tout à fait appréciable. Des occasions de but se sont offertes aux deux protagonistes avec un grand lot pour les «Sang et Or». Mais le coup de théâtre aurait quand même pu se produire à deux minutes du coup de sifflet final avant le recours aux prolongations. Ce le fut quand l'attaquant de l'ASG, Jacques Medina, a vu son tir effleurer le montant de Rami Jéridi. Mais avant cela, moult opportunités se sont offertes à l'Espérance pour en finir dans le temps des 90 minutes. Mais le méritant gardien de but gabésien Sedki Debchi ne l'entendait pas de cette oreille. Cap sur l'Afrique du Sud Tout de même, dès l'entame de la première prolongation, Anice Badri, encore une fois, décide du sort du match en coiffant au poteau le même Debchi à la 94'. Ce fut l'unique but de la rencontre qui vaut qualification de l'EST pour les huitièmes de finale de la Coupe de Tunisie, l'un des objectifs qui compte énormément pour la large famille espérantiste dans l'année de ses 100 bougies. Rapidement, la troupe à Mouîne Chaâbani va enlever la casquette de la compétition nationale pour porter à nouveau celle de la Ligue des champions. C'est que les coéquipiers de Rami Jéridi vont se déplacer en Afrique du Sud ce dimanche pour y affronter Orlando Pirates, dans le cadre de la troisième journée de l'étape des poules. Du coup, les jeunes et les doublures qui ont rempli leur devoir à Gabès, en l'occurrence Ben Mahmoud, Yaâcoubi, Meskini, Berrima et Jouini vont céder leurs places aux cadres de l'équipe qui ont été ménagés.