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Un avenir en pointillé…
dossier: assurance et couverture sociale des sportifs
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 03 - 2019

Les assurances…Vaste chantier et grand point d'interrogation en face duquel tout prétendant à la clarté ne peut s'empêcher de se poser bien des questions.
Il sera question de l'assurance contre les accidents et les risques du métier et l'assurance de ne pas faire la manche, après avoir occupé les manchettes des pages sportives durant des années.
Bien entendu, lorsqu'on pose une ou des questions à un assureur, il ne manquera pas de vous énumérer tous les avantages et les inconvénients des formules que l'on propose.
Et lorsqu'on parcourt les paragraphes se rapportant à l'après-activité, on se pose bien des questions qui resteront pour la plupart sans réponse.
Les responsabilités sont partagées. Parce qu'une fois la coquille vide, personne ne se tournera sur le passage d'un joueur qui a été la coqueluche des centaines de milliers de fans, s'il n'a pas pris la précaution de se prendre en main. Qu'il soit sur une chaise roulante ou à bord d'une voiture dernier cri, il n'est pas sûr de hanter les souvenirs. Au risque de froisser les différentes compagnies qui assurent les joueurs professionnels ou même amateurs, les clubs comptent beaucoup plus sur leurs relations ou sur leurs propres moyens pour agir et faire prendre en charge leurs joueurs. Les délais de remboursement, les formalités administratives et autres problèmes entravent les relations.
En effet, si nous considérons qu'à la moindre chute, les médecins, pour ne pas courir le moindre risque, ont besoin de plus en plus de moyens sophistiqués pour émettre leur diagnostic, c'est toujours une course contre la montre pour remettre en état le blessé. Dans ce cas, les assurances ne jouent vraiment pas le jeu et les plafonds sont vite atteints.
Le contrat de travail
Commençons par préciser qu'il y a deux types d'assurance : celle prévue pour les joueurs amateurs et celle bien entendu pour les professionnels.
Les sportifs professionnels sont couverts, en principe, en cas d'accident, par les assurances prévues dans le cadre de leur contrat de travail.
A l'origine, le contrat liant les clubs à leurs joueurs est un document qui définit les « obligations financières et sociales à l'égard du joueur telles que le salaire (régulier, mensuel, hebdomadaire, basé sur la performance), les autres avantages financiers (bonus, prime d'expérience, sélections nationales), les autres avantages en nature (voiture, logement...), les assurances maladie et accidents (comme l'exigent la loi et les règlements sportifs), le droit à la formation et à la reconversion ( une fois à la retraite sportive), à une autre carrière autre que footballistique, le paiement des impôts et la cotisation aux caisses sociales, requis par la législation nationale, les congés payés, etc.…»
Couverture des risques
La partie assurance stipule la couverture des risques qu'essuie un joueur professionnel dans l'exercice de son travail : « Un contrat d'assurance contre les accidents corporels d'une couverture minimum de cinquante mille dinars (50.000DT) en cas d'incapacité totale ou partielle et de décès survenant au cours de sa vie privée ou professionnelle. Cette couverture augmentera de dix mille dinars (10.000DT) par saison sportive à partir de la saison 2014 – 2015 et pendant trois années successives pour atteindre la somme de quatre-vingt mille dinars (80.000DT). Les contrats d'assurance couvrent du 1er juillet au 30 juin de la saison suivante».
Bien entendu les montants peuvent changer d'une saison à une autre, en fonction des décisions prises en assemblées générales.
Carrière relativement courte
Comparativement aux autres carrières professionnelles, celle d'un sportif de haute compétition, et notamment celle de footballeur, est relativement courte et d'autant plus marquée par des incidents de santé qui menacent les fondements d'une carrière. De ce fait, le joueur a intérêt à se prémunir financièrement et… socialement en cas d'accident.
Mais est-ce vraiment le cas ? Qui y veille ou le joueur est-il dans l'obligation d'agir seul et par ses propres moyens ? Y-a-t-il un organisme qui contrôle et qui veille à l'application des obligations prévues en la matière ? Que vaut la batterie de lois existantes ? Qui les a conçues et en fonction de quels critères ?
Le football est un métier à risque. Une mauvaise blessure et c'est toute une carrière qui s'en va en fumée avec tout le manque à gagner qui s'ensuit pour le club. Et la fin de toutes les illusions pour le joueur. Le plus souvent on se désole de son absence parce que le club risque de perdre un titre, mais personne ne se demande ce qui adviendra du joueur !
C'est la raison pour laquelle, en Europe, les grands joueurs sont de plus en plus nombreux à faire assurer leurs jambes ou leurs mains (pour les gardiens) à des prix parfois exorbitants !
Plusieurs compagnies s'y mettent, mais les visites médicales sont très poussées pour déceler les vices cachés.
Nous n'en sommes pas là et certains clubs ferment l'œil sur des blessures à répétition, conséquence de blessures pour ainsi dire inguérissables. Le joueur joue une semaine sur dix et le club, en payant le prix fort, se retrouve avec des dépenses inutiles qu'il assume en solitaire.
Des risques qui augmentent
Avec obligations de résultats, ces risques augmentent et nous relevons de temps à autre des risques mortels. Ce phénomène est tellement important que la Fifa a par exemple demandé d'uniformiser les examens cardiovasculaires au sein des clubs.
«Le facteur risque est élevé dans les sports de contact tel que le football. Et dans le souci d'une protection accrue, plusieurs assurances spécialisées peuvent s'impliquer, afin de se prémunir d'un accident du sport».
Mais le problème réside en l'application de la réglementation en vigueur. Depuis l'instauration du professionnalisme, il y a un problème, qui, jusqu'à nos jours, n'est pas encore résolu : celui des cotisations sociales.
Les cotisations sociales
La Cnss éprouve les pires difficultés pour « obliger » les clubs à être à jour de leurs cotisations. Ce n'est pas toujours facile. Il persiste des difficultés liées à celles qu'éprouvent les clubs à fonctionner, faute de ressources régulières.
Si des joueurs entrent en grève pour non paiement des salaires, comment peut-on parler de cotisations sociales ? C'est le dernier souci de certains clubs.
Cela pose dès lors, le problème de retraite, une fois la carrière terminée. La majorité des clubs sont en litige avec la CNSS. Cette caisse, en dépit de ses difficultés, accepte pourtant les compromis et, connaissant les états financiers des clubs professionnels, agit certes pour préserver ses droits, mais se montre particulièrement patiente, accorde des facilités et essaie d'éviter des sanctions extrêmes.
Il n'en demeure pas moins que les premiers perdants sont les joueurs qui font valoir leurs droits à la retraite. Comment traiter leurs dossiers s'ils ne sont pas à jour ?
Manque total de discernement
Le Département des sports pousse vers la régularisation de la situation et agit pour que les clubs négocient un échéancier avec la Caisse, faute de quoi, les différentes allocations destinées aux clubs sont bloquées.
Mais ce n'est pas une solution durable, étant donné que ce bricolage à n'en plus finir suppose un manque total de discernement de la part des dirigeants de clubs et de la part des joueurs eux-mêmes, puisqu'ils n'agissent nullement pour inciter leurs employeurs à être à jour. D'ailleurs, il est difficile de trouver un joueur professionnel « retraité » touchant les allocations de sa retraite.
Le plus souvent, les joueurs n'y croient pas ou considèrent que cette retraite est accessoire et ils se suffisent de ce qu'ils ont mis de côté ou investi. Tout compte fait, la réponse de l'un d'eux suffit pour tout expliquer : «Vous me voyez subir les tracas de la Cnam pour faire soigner ma famille ? »
Mais si les uns sont assez intelligents pour préparer leurs vieux jours. D'autres ,moins chanceux, connaissent des jours difficiles.
Imprévoyants, ils ont vécu leur époque en dépensant sans compter. Nous avons eu des cas de joueurs ex-internationaux dans des situations très difficiles.
A l'un d'eux, nous avions posé la question de retraite et il s'avère que son ancien club n'était pas en règle avec la CNSS. « Et puis, qu'est-ce qu'ils vont me donner ? », a-t-il laissé tomber dans un soupir.
Formule à trouver
La meilleure formule pour pousser vers une cotisation garantissant une retraite honorable reste à trouver. Doivent entrer en considération la durée de la carrière, la vraie masse salariale et non pas celle déclarée, les garanties une fois le sujet devenu non compétitif, etc. On peut même se mettre d'accord sur une formation (entraîneur, managers, représentants de firmes sportives en équipements ou matériels, etc.), pour une éventuelle reconversion ou un capital à avancer pour un projet jugé viable et décent.
Les instances sportives, la Cnss et des représentants des joueurs professionnels (agissant et non pas pour honorer les réunions et déguster les petits fours) pourraient la penser, la concevoir et la proposer. Dans l'état actuel des choses, les sommes cotisées doivent servir à quelque chose. Ce n'est pas toujours le cas.
On peut toujours s'inspirer de ceux qui ont de l'expérience pour mettre en place un mécanisme intelligent et utile, car l'actuelle situation est regrettable pour ne pas dire affligeante et dégradante.
C'est pour cela que l'avenir des joueurs, une fois leur carrière terminée, est en pointillés !


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