Une lueur d'espoir après ce zeste de sagesse des agents de la Sttpm qui ont fait tourner de nouveau les moteurs de leurs bolides, même s'il est tôt pour crier victoire. Chargée du transport de phosphates extraits aux laveries, la Sttpm est le noyau central de la machine de production qui, une fois grippée, c'est tout le corps (minier) qui souffre. C'est le cas de le dire quand les agents ont décidé de crier haut et fort leur inquiétude face aux difficultés par lesquelles passe leur société. Mais, en exigeant leur intégration à la CPG, ce qui revient à dire acculer ce trust dans ses derniers retranchements. Le langage des chiffres fait grincer des dents et renseigne sur le malaise de cette compagnie martelée de partout sans qu'on daigne intervenir pour lui trouver un traitement. C'est comme si le marasme relevé au bassin minier ne faisait guère partie des prérogatives des décideurs politiques, dont certains ont déjà fait leur entrée fracassante dans la campagne électorale. L'année écoulée n'est pas à marquer d'une pierre blanche après que les espérances des responsables ont été en deçà des attentes : vague de protestations et d'interruptions brusques, tout le monde veut monter coûte que coûte sur la barque. En 2018, la production fut maigre avec 3 millions tonnes, alors que le chiffre phare de 2010 demeure le jackpot (8,3 millions de tonnes). Depuis l'aube de la révolution, le secteur minier boite dans les différents districts. Celui de Moularès est le plus affecté par cette vague déferlante de protestations. Et pour en dire davantage sur cette délégation ; la plus touchée par le chômage ; faut-il rappeler que 2 millions de tonnes de phosphates traités sommeillent dans les entrepôts de la CPG, sans que l'on ait pu les transférer aux clients (GCT, Tefert) La CPG est mal dans son environnement même si elle ne lésine pas sur les moyens pour apporter de l'eau au moulin à travers ses interventions dans tous les domaines. Mais empressons-nous de dire que la charge est insupportable et ce trust risque de lâcher du lest. Sollicitée de partout pour une place au soleil, la compagnie ne peut plus répondre aux demandes des protestataires allant crescendo. Au vu des péripéties vécues depuis le 14 janvier, la solution est devenue un problème. Alors a-t-on fait un faux diagnostic et par voie de conséquence administré le mauvais traitement à une crise de chômage qui ne cesse de frapper de plein fouet une région parmi les plus démunies du pays ? La création de la Société de jardinage et de l'environnement ainsi que la Sttpm sont les signaux d'une fausse thérapie qui a montré ses limites. Pire encore, elle a grippé la machine. Au début, ils évoluaient sous la bannière de la sous-traitance, puis en 2012 ils ont été intégrés sous un nouveau-né : la Sttpm inscrite dans le registre de la fonction publique ; d'où il est impossible de les intégrer à la CPG qui souffre déjà d'une surcharge avec 7500 agents inscrits tous grades confondus. Une information relatée par l'agence Reuters fait mention de 1.2000 agents improductifs mais qui perçoivent un salaire. Il s'agit des agents de la Société de l'environnement et de jardinage. D'après nos sources, cette société emploie 12.800 agents recrutés pour se permettre une accalmie dans le bassin minier, mais c'était peine perdue. Le mal de la CPG gangrène et le trust et l'économie du pays, mais aussi la Sncft jadis principal transporteur du phosphate. A travers ce constat amer et une machine productive grippée, sur fond d'un climat social sous tension et qui n'augure pas de lendemains enchanteurs, le redressement du tableau fait récalcitrer le plus chevronné des économistes. Des solutions qui urgent, mais lesquelles ? Einstein disait : « Un problème sans solution est un problème mal posé».