Elections du bâtonnier : Ajbouni appelle à rompre avec deux mandats jugés honteux    De Katmandou à Istanbul, la bêtise est la même    Nouveau pont de Bizerte : avancement des travaux et ouverture prévue en 2027    Crise à l'Utap : le président démissionne et le vice-président prend le relais    Production nationale d'électricité: hausse de 4%, fin juillet 2025    Bizerte accueille un workshop international sur la ville intelligente    ARP : Tarak Mahdi évoque la nécessité de réguler l'usage des réseaux sociaux par les mineurs    Le navire espagnol ''Marlit'' quitte Bizerte pour rejoindre la Flottille de la Liberté vers Gaza    Flottille Soumoud : derniers préparatifs à Bizerte avant le départ pour Gaza    Hand – Championnat d'Afrique féminin (U17) : les tunisiennes ouvrent face au Kenya, dimanche    Foot-Match ST-EST: les formations rentrantes    Ministère des Transports : de nouvelles mesures pour une rentrée scolaire et universitaire réussie    Jardins d'enfants et crèches: une reprise difficile pour un secteur en déclin constant    Aneti : fin de la prolongation des contrats CIVP à partir du 1er octobre 2025    Kaïs Saïed dénonce de « faux adversaires » manipulés par un metteur en scène    LIGUE 1 – championnat national (5e journée) – CAB : Pas droit à l'erreur !    Annulation du ferry Tunis – Marseille du 13 septembre    Russie : un tremblement de terre de magnitude 7,5 frappe les côtes de l'Est    18 000 à 24 000 cas d'AVC recensés chaque année : lancement d'un plan national    Hommage posthume à Fadhel Jaziri : deux jours de commémoration pour son quarantième jour de décès    Ridha Bergaoui: Et si on cultivait le gingembre pour profiter de ses multiples bienfaits ?    Quel temps fera-t-il samedi 13 septembre 2025 ?    Les signes astrologiques qui auront de la chance après la mi-septembre... êtes-vous concerné ?    Seneca Hacks 2025 : l'INSAT accueille un hackathon international sur l'IA    72ème anniversaire de l'assassinat de Hédi Chaker: Photos et documents révélés par les Archives nationales    Flottille Soumoud : Prête à larguer les amarres, le départ pour Gaza se précise    Météo : un week-end sous le signe du soleil    La Flottille de la Liberté mondiale accoste au port de Bizerte avant de mettre le cap sur Gaza    Tunisie – Tadjikistan : Nafti reçoit le nouvel ambassadeur tadjik    Rentrée scolaire, universitaire et dans les centres de formation : La souveraineté est avant tout éducative    Charlie Kirk assassiné : le suspect présumé arrêté, selon Donald Trump    Hannibal Mejbri offre un immeuble estimé à un million de dinars à SOS villages d'enfants    L'artiste Wadi Mhiri décédé à l'âge de 60 ans    JCC 2025 : ouverture des inscriptions pour la section "Cinéma du Monde" jusqu'au 10 octobre    L'INSSPA rappelle l'obligation d'autorisation pour les unités de conditionnement alimentaire    Exposition l'objet de Majed Zalila : Bizarre, Bizarre    Initiative 5+5 : Le ministre de la défense revendique de nouveaux mécanismes de coopération    Ghassen Henchiri : le départ de la flottille est prévu dès l'amélioration des conditions météorologiques    TunisieIran : l'option risquée de Kaïs Saïed    Les trois savants auxquels Abdelmajid Charfi témoigne de sa profonde reconnaissance    Skifa des Juifs : Moknine agit pour protéger un monument du XVIIe siècle    Sidi Bou Saïd : la Tunisie accélère le dossier d'inscription à l'Unesco    Le futur champion tunisien Rami Rahmouni sur le point d'être naturalisé en Arabie Saoudite    Partenariat tuniso-égyptien pour élargir les opportunités dans l'agriculture, le tourisme et la technologie    Une source précieuse : Encyclopédie de Science politique    La FIFA donne raison à la Fédération tunisienne : les joueurs avertis !    La Tunisie décroche son billet pour le Mondial 2026    Toutes les chaînes pour suivre le match des Aigles de Carthage    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



De l'importance du dépistage précoce
Association «Saïda» de lutte contre le cancer : Premières Journées de sensibilisation à la prévention du cancer du sein
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 12 - 2010

• En Tunisie, le cancer du sein est le premier cancer qui touche la gent féminine. Il touche d'une manière significative les jeunes femmes âgées de moins de 35 ans
• Dans notre pays, ce cancer gagne 12.000 nouveaux cas par an. Et l'on prévoit que ce nombre atteindra à l'horizon 2024 les 20.000
• Grâce au dépistage précoce, la survie est plus garantie. Le cancer du sein peut être converti en une maladie chronique
L'Association «Saïda» de lutte contre le cancer a organisé hier à Tunis une journée de sensibilisation à la prévention du cancer du sein. Cette journée, placée sous le haut patronage de Mme Leïla Ben Ali, présidente-fondatrice de ladite association et épouse du Chef de l'Etat, a permis à un grand nombre de scientifiques et de professeurs de traiter de l'épidémiologie du cancer tant à l'échelle nationale que celle internationale et des grandes avancées scientifiques à même de lutter contre cette maladie et de la convertir même en une simple maladie chronique.
Entamant le programme scientifique, le Pr Joseph Gligorof, cancérologue français, a axé son intervention sur les actualités thérapeutiques dans le traitement du cancer du sein. Le spécialiste français a entamé son allocution par une information positive. En effet, il a indiqué que la majorité des cas de cancers diagnostiqués précocement peut être traitée et guérie et ce, grâce aux grandes avancées en matière de thérapies. Il a souligné que, dans la zone méditerranéenne, les traitements généraux ont connu une amélioration significative tant sur le plan quantitatif que sur celui qualitatif. L'orateur a expliqué minutieusement que l'apport thérapeutique des traitements inhibiteurs et de la chimiothérapie adjuvante moderne ont permis à bon nombre de patientes de suivre des traitements moins agressifs et plus efficaces. Ces thérapies nouvelles diminuent, considérablement, le risque de rechute. Administrées comme traitement adjuvant post-opératoire, elles permettent une meilleure survie de la patiente. L'accès, selon l'orateur, aux traitements innovants et spécifiques pour une patiente en phase de métastase est à même de lui assurer une meilleure survie; chose qui n'était pas possible il y a quelques années. «Aujourd'hui, certaines patientes peuvent vivre avec le cancer jusqu'à dix ans, ce qui confère à cette maladie un aspect chronique et donc moins fatal. Avouons que de nos jours, avoir un cancer du sein s'avère moins grave qu'une insuffisance cardiaque», fait remarquer le Pr Gligorof. L'espoir est possible même pour les cas les plus graves, ceux sans doute de la population triple négative.
Faire face aux cancers négligés
De son côté, le Pr. Khaled Rahal, cancérologue, a dressé l'état des lieux du cancer du sein en Tunisie et dans le monde. A l'échelle mondiale, et selon les chiffres relatifs à l'année 2008, le cancer du sein attaque plus de 12 millions de femmes et en tue environ 8 millions. Il est classé deuxième en termes de gravité et de fréquence après le cancer des poumons.
En Tunisie, l'on enregistre 12.000 nouveaux cas par an et l'on estime que ce nombre croîtra pour atteindre les 20 mille à l'horizon 2024. L'incidence dans notre pays se rapproche celle relevée dans les pays du Maghreb mais elle est nettement moins importante par rapport aux pays de la rive nord de la Méditerranée. «Toutefois, indique l'orateur, l'on s'attend à une augmentation de l'incidence et ce, en raison de bon nombre de facteurs tels que le vieillissement de la population, l'augmentation de l'espérance de vie, le recul du mariage et donc de la vie reproductive ainsi que les mauvaises habitudes alimentaires». Le professeur indique qu'en Tunisie, 28,3 sur 100.000 femmes ont un cancer du sein. Ce cancer est classé premier chez la femme. Il est suivi du cancer de la peau et du col utérin. Ce qui est alarmant, c'est que 25% des femmes atteintes ne sont pas diagnostiquées précocement et 20% des femmes diagnostiquées sont en phase de métastase. D'après une étude réalisée au sein de l'Institut Salah Azaïez, le nombre de nouveaux cas de cancer du sein a carrément doublé de 1994 à 2004. Le taux du cancer du sein chez les femmes âgées de moins de 35 ans s'avère très élevé par rapport aux autres pays, il compte en effet 10,6% des cas. Il ya lieu de noter que, par ailleurs, que le délai moyen de consultation a beaucoup évolué pour s'arrêter à six mois actuellement. La taille tumorale a baissé pour atteindre 39 millimètres contre 63,5 millimètres dans les années 70. Les cancers inflammatoires ont également chuté. Toutefois, le problème qui perdure est que certaines femmes sont récalcitrantes à déclarer et traiter précocement leur cancer. Usant d'un système de choc, l'orateur a projeté des diapositives de cancers du sein négligés afin de sensibiliser l'assistance quant au dépistage précoce.
Problème de déni : une mentalité à changer
Pour sa part, Dr Lilia Kribi, cancérologue, a présenté les résultats d'une étude réalisée dans le cadre du planning familial sur une population cible pour cerner l'approche appropriée à la diffusion de la culture du dépistage précoce du cancer du sein. L'étude a été entamée en 1998 et a pris fin en 2003. «L'idée consiste, pour ce qui est du dépistage précoce, en le tamisage ou le tri d'une population saine et d'une population atteinte. La technique de l'autopalpation s'est avérée inefficace à cause de la petitesse de la taille de certaines tumeurs», indique l'oratrice. La démarche consiste en l'organisation de deux tours de dépistage. Des techniques comme la mammographie, l'examen clinique ou encore l'échographie ont été utilisés d'une manière périodique. Cette démarche a permis de réduire le nombre des tests positifs. Le second tour du dépistage a permis de déceler certains cas de cancers invasifs, ce qui prouve l'efficacité d'un bon filtrage de la population cible. L'oratrice indique, cependant, que le taux de participation des femmes à cette étude a été en deçà des espérances. Certaines, se doutant d'un éventuel cancer du sein, ont stoppé l'expérience et ont interrompu le contrôle. D'où l'indispensable focalisation sur la sensibilisation de la population féminine.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.