Nabil Kouki devrait faire jouer la concurrence avec l'espoir qu'elle sera source de saine émulation de groupe La victoire remportée dimanche dernier face au CSHL sur un score éloquent a mis du baume au cœur de l'équipe. Et pour cause, celle-ci a mis un terme à une série de matches plutôt décevants, tout en surmontant le problème afférent à l'entraîneur. C'est à Nabil Kouki, l'entraîneur-adjoint qui venait d'assurer l'intérim, qu'est revenue cette mission, après avoir fait montre de beaucoup de savoir-faire au cours de la période transitoire. Ce qui a été bien apprécié par les dirigeants sfaxiens, lesquels n'ont pas hésité un instant à lui accorder sa chance. «La mission constitue pour moi un honneur et un devoir à la fois, pour être au niveau de la confiance placée en ma personne», nous a confié le «nouvel» entraîneur en place, qui connaît toutefois mieux que quiconque actuellement tous les rouages de l'équipe, ses potentialités et ses petits problèmes. Par ailleurs, Kouki a entrepris depuis dimanche dernier quelques réajustements dans sa formation, comme dans sa manière d'évoluer, en prenant son courage à deux mains pour faire jouer des «néophytes» auxquels il croit beaucoup. C'est le cas précisément du gardien Slim Rebaï, du régisseur Mohamed Ali Mansour et de l'avant Rabii M'selmi. Ce fut pour ces trois jeunes le baptême du feu. D'autres s'apprêtent également à saisir leurs chances, comme le demi pivot Rabii Ouerghemmi, ou le joueur de milieu, Ghazi Chellouf. La concurrence bat son plein dans l'effectif pour décrocher une place de titulaire : ce qui a conféré une plus grande dynamique aux séances d'entraînement de la semaine. Dridi met les voiles Des joueurs comme Khalloufi, Rouid, Zaïem, Galbi, ou encore Dridi se sont trouvés du coup de l'autre côté de la scène. Et, c'est avec beaucoup de cœur et de détermination qu'ils ont travaillé durant la semaine pour reprendre leur place de titulaire. Y parviendront-ils ? Ce n'est pas aussi certain, c'est ce qui a poussé notamment Lassaâd Dridi à prendre la décision de changer d'air, en optant vendredi dernier pour le club libyen, Hilal Benghazi. La transaction s'est faite avec l'accord de ses dirigeants et de l'entraîneur en place. Galbi, Ratouli, Amine Abbès sont également placés pour le moment sur des sièges éjectables. Ce qui amène à dire qu'une nouvelle dynamique s'est instaurée parmi le groupe. Les places sont du coup devenues plus chères. C'est là une des conséquences du changement intervenu à la tête du staff technique. La manière a, elle aussi, changé, avec le retour à l'ancien schéma tactique, plus adapté aux potentialités de l'ensemble, qu'est le 4-4-2. Celui du 3-5-2, cher à Lechantre, n'a pu finalement être assimilé à bon escient. Des absences de taille risquent toutefois de peser lourd sur le rendement collectif de l'ensemble, comme celles de Chaker Bergaoui, pour somme d'avertissements, et de Hamza Younès, pour des raisons de santé. Mais, pour Nabil Kouki, ces défaillances font partie du risque quotidien. L'effectif recèle des solutions de rechange. Rabii Ouerghemmi et Ushé Ogba sont les plus indiqués pour les suppléer.