L'absence de communication franche et fluide n'engendre que malaise et tension. A méditer. On a beau dire que l'ambiance aghlabide est porteuse et qu'elle incite à l'optimisme. On a beau déclarer que l'adhésion totale des dirigeants à l'esprit de groupe est une condition sine qua non de réussite. On a beau avouer qu'il n'est pas permis de se soustraire à l'obligation de servir le club pour lequel on s'est volontairement engagé. Mais en vain. Ces multiples messages ne sont pas toujours suivis d'effet et rencontrent souvent des résistances, de part et d'autre. Et pour cause! Le malaise perdure entre le président du club Fateh Alouini et plusieurs de ses proches collaborateurs. Chaque fois qu'on tourne la page d'un quelconque différend, un autre ressurgit un peu plus loin. Le président du club nous a confié sur un ton réprobateur, que beaucoup d'éléments d'information nous échappaient! A qui la faute? Entre le black out imposé dans les coulisses du club et les prétentions d'aider les médias à l'accomplissement de leur mission et à la diffusion de l'information, il y a tout un monde… Les affaires en série vécue et relatées par les différents protagonistes aghlabides montrent clairement que la JSK ne berce pas dans la douce euphorie et ne navigue pas sur un long fleuve tranquille. Loin s'en faut ! A peine la commission de football (présidée à l'époque par M.Hamadi Maâloul) dissoute, de façon arbitraire, puis remplacée par trois anciens dirigeants qui ont quitté le club en même temps que Mrad Mahjoub, voilà que les trois dirigeants sollicités, en l'occurrence, MM. Kamel Chemli, Abderrazak Trad et Béchir Lahmar se sont résolus à rompre, chacun à sa façon, avec le club. Le premier n'a pas jugé bon de répondre favorablement à la requête du président du club, arguant du fait qu'il est très occupé. Le second s'est montré complaisant et a accepté de faire de la figuration (étant donné que la présidence de la section de football a été confiée à M. Elyès Ben Hassine). Le troisième a coupé les ponts avec le club. Récemment ce clivage net entre le discours mielleux et les faits a refait surface quand le président du club a remplacé le président du comité des supporters et a procédé à son remplacement sans même l'aviser. L'épée de Damoclès Pourtant, ce dirigeant est, de l'avis de tous, un exemple de correction et de probité. La saison dernière, il a été vivement applaudi pour les deux distinctions obtenues par le comité des supporters de la JSK dont il était le président : le premier rang du «public exemplaire» et le second rang de «l'esprit sportif». L'homme est plutôt à récompenser pour son attachement à la charte du sportif et à son amour pour les couleurs aghlabides. Mais, sur une saute d'humeur, le président du club s'acharne rapidement contre ses proches collaborateurs et recourt à l'exclusion de tous ceux qui n'adhèrent pas à ses choix. Au cours d'une réunion du comité élargi de la JSK à laquelle ont été conviés les médias, en tant que simples observateurs, le président du club n'a pas hésité à qualifier les deux sections de basket-ball et de handball, de sport d'animation, devant un parterre de quarante personnes dont les deux présidents de section. Il a fallu l'intervention salutaire de M. Hadhili Feyala, un ancien président du club, qui a rappelé les exploits et les sacres de ces deux sections, ainsi que les efforts consentis par de nombreux militants et partisans en faveur de leur rayonnement, pour que Fateh Alouini daigne se rétracter. Bref, le président du club aghlabide tient toujours son épée de Damoclès. Alors que normalement, tout dirigeant investi d'une noble mission à la tête d'un club, doit laisser de côté ses préjugés et ses humeurs et se comporter, en toutes circonstances, en homme fédérateur et en bon communicateur. C'est crucial pour l'image de marque du club.