La Perle du Sahel sera aux prochaines vacances printanières (précisément du 2 mars au 2 avril) le pôle d'attraction des férus du 7e art, et ce, à l'occasion de la tenue de la IXe session du Fifej.Une grande manifestation culturelle internationale organisée sous l'égide du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, qui verra la participation de jeunes cinéastes amateurs venus de plusieurs horizons et de tous les continents (d'Afrique; du Maghreb; d'Orient; d'Asie; d'Amérique latine, d'Europe) avec des créations cinématographiques inédites, loin des pompeuses campagnes médiatiques, habituellement réservées aux grandes productions professionnelles à budget faramineux. «C'est plutôt une rencontre de jeunes; un carrefour de civilisations; une fête du cinéma et un échange d'expériences de jeunots enthousiastes et passionnés de 7e art», a laissé entendre M.Hassen Alilèche, directeur et premier responsable de ce festival. Le slogan du Fifej Outre sa vocation compétitive (200 films programmés) pour les trois prix mis en jeu, la IXe édition de ce festival compte aller plus loin et lorgner vers d'autres objectifs et dimensions, d'autant qu'on va fêter le 20e anniversaire d'existence du Fifej, sa première session remontant à 1991. Ensuite, cette manifestation tombera à pic et coïncidera avec les festivités marquant l'Année internationale de la jeunesse.Sur un autre plan, c'est une belle occasion pour consolider le rôle, la finalité, les structures et les réalisations de ce festival, dont la formation d'un public, surtout scolaire et universitaire éveillé, conscient et connaisseur à qui inculquer une culture cinématographique qui lui permette de distinguer le bon grain de l'ivraie. «Notre vœu le plus cher est de voir la génération juvénile acquérir une éducation permanente par l'image; d'éveiller chez elle un regard à la fois critique et esthétique.Nous n'avons pas besoin d'un public occasionnel qui vient consommer une nourriture toute cuite, toute mâchée.L'engouement pour le 7e art devrait être en continu, pour savoir interroger et savourer l'image.C'est un travail de longue haleine qui demande beaucoup de sensibilisation et d'efforts.C'est ce que nous visons par cette fête du cinéma.Il faut que le jeune s'imprègne des valeurs de la citoyenneté, du savoir-vivre, du savoir-faire, de la solidarité et de la tolérance.C'est dans cet esprit-là que nous nous forgeons la conception de la vraie culture cinématographique», a tenu à préciser le directeur du Fifej. «Ce festival veut ancrer des traditions de spectacle dans cette population jeune laissée pour compte et peu réceptive à ce genre de message. Le Fifej véhicule une philosophie très claire : tout citoyen est un créateur; un accoucheur d'œuvres. Il faut savoir dénicher les talents en herbe; débusquer les apprentis génies.C'est dans cette direction que nous nous projetons et vers cette orientation que nous nous penchons», a-t-il ajouté. Un festival à multiples sections D'ailleurs, on parle d'ores et déjà du côté des responsables de cette IXe session de responsabiliser davantage les jeunes et de les impliquer dans l'organisation et dans la gestion courante du festival.Il y a une volonté certaine de donner une couleur et un bain de jouvence à cette manifestation de taille. Parallèlement à la compétition nationale et internationale, le comité d'organisation a prévu trois sections d'activités auxquelles prendront part autour de 350 jeunes qui viendront des quatre coins de la planète. La première section comportera 40 ateliers d'initiation et de perfectionnement des techniques cinématographiques. La deuxième sera tout simplement un forum; une rencontre internationale des jeunes festivaliers pour débattre avec des professionnels du métier et des diverses questions relatives au monde magique du 7e art.La troisième aura lieu au Centre culturel de Sousse et consacrera des journées entières à la projection de films ayant pour thème «Le cinéma du monde pour les jeunes».Des étudiants et des élèves appartenant à différents milieux et à différents pays auront l'occasion de se rencontrer, d'échanger des idées sur tout ce qui a trait à l'image. A côté de ces sections, il y aura un colloque portant sur le cinéma à petit budget.Un moyen comme un autre de concrétiser l'esprit jeune de ce festival.