• Les 6 éditions des Mercredis de la création d'entreprises, organisées simultanément dans les 24 gouvernorats, ont permis en 2010 la création de 225 projets et 3.219 emplois • En 2010, les différents mécanismes et programmes d'appui à la création d'entreprises ont permis d'accompagner 5.097 promoteurs permettant la création de 1.426 projets et 22.287 emplois • Le nombre de projets bénéficiaires de la prime d'investissement au titre du développement régional durant l'année 2010 s'est situé aux alentours de 308 projets pour un investissement total de 541,716 MD permettant la création de 10.030 emplois La généralisation de la croissance et la garantie de sa durabilité constituent sans aucun doute les fondements mêmes de toute politique économique nationale. Il est vrai en effet que pour mieux résister à la concurrence étrangère et prétendre régulièrement à un positionnement stratégique sur le marché économique international, l'économie tunisienne est tenue, plus que jamais, par l'obligation de maintenir un niveau de compétitivité hautement élevé et d'élargir significativement la production et d'en améliorer nettement la qualité. Reste que pour répondre réellement à de telles exigences, l'on ressent nettement le besoin de diversifier encore plus la base productive, et d'assurer un meilleur équilibre économique à travers la garantie d'une véritable dynamique de développement régional. En d'autres termes, l'on ressent le besoin de créer une dynamique économique régionale à la faveur d'une approche de décentralisation sûre et progressive de l'activité économique. Conformément à cette logique, l'Etat n'a cessé, depuis des années déjà, de donner, à chaque fois sa pleine mesure à cette question stratégique. C'est ainsi que le Conseil ministériel du 15 décembre, le Conseil des ministres, ainsi que la réunion du Premier ministre, sur instructions du Chef de l'Etat, avec les membres du Bureau exécutif et les présidents des unions régionales et des fédérations nationales tenus mardi dernier, ont encore une fois, placé la région, sa promotion et son épanouissement au cœur même de tous les programmes de développement de l'étape aussi bien actuelle que d'avenir. Cette volonté et cet engagement total en faveur du développement régional, se sont traduits, une nouvelle fois, par la mobilisation de nouvelles incitations, ainsi que par l'élargissement et la dynamisation des structures et mécanismes d'assistance et d'accompagnement. Cela s'est traduit, également, par l'identification et la programmation de nouveaux et importants projets qui procèdent dans leur ensemble du souci de garantir une nette amélioration de l'environnement des affaires, la multiplication et la généralisation des espaces économiques et l'amélioration des différents facteurs de production. Mais ce qui caractérise encore plus cette volonté et cet engagement, c'est souci aussi, pour ne pas dire surtout, de faire de la région, un véritable pôle d'attraction des investissements et donc de création d'entreprises, de richesse et d'emploi. M. Sadok Bejja, directeur général pour la promotion des petites et moyennes entreprises, relève dans ce même contexte que «la politique nationale de développement régionale, notamment en termes de création d'entreprises repose sur deux composantes fondamentales». Les deux génératrices d'emploi, se félicite -t-il. La première cherche la consolidation des entreprises déjà existantes à travers surtout la mise à niveau, la modernisation et l'amélioration du taux d'encadrement. La deuxième, entend, en raison d'un contexte économique de plus en plus innovant, lancer une nouvelle génération d'entreprises, notamment des PME, totalement innovantes. Une PME, note M. Bejja «capable de s'adapter et d'évoluer dans un contexte très mouvementé, et qui peut mais aussi qui doit utiliser les nouvelles technologies de communication et d'information, c'est-à-dire une entreprise bien connectée. Mieux encore, une PME qui intègre régulièrement la composante recherche et développement et totalement orientée vers la qualité et donc la certification, qualifié de passeport ou encore de visa pour l'export». Le directeur général estime d'ailleurs «qu'une entreprise innovante, et disposant d'une démarche qualité fiable et avant tout une entreprise pérenne et qui exporte». Mécanismes de soutien à l'initiative Il reconnaît toutefois que pour bien gérer cette nouvelle génération d'entreprises, il est absolument nécessaire de miser sur les diplômés de l'enseignement supérieur, d'où cet intérêt tout particulier accordé par l'Etat à cette catégorie et son souci permanent de leur assurer assistance, accompagnement et encadrement. Par ailleurs, pour bien servir cette politique d'investissement et de création dans les différentes régions, l'Etat n'a pas manqué de mettre en place tous les moyens nécessaires pour faire de la culture entrepreneuriale une culture au quotidien. On a assisté ainsi à la mobilisation et la mise en place de toutes les structures et tous les mécanismes d'appui et de soutien. Actuellement, on compte plus de 100 structures à travers toutes les régions: 24 centres d'affaires, 26 pépinières d'entreprises, 24 directions régionales de l'API et une dizaine de cellules d'essaimage réellement actives. En plus de ces structures d'accompagnement et de soutien, l'Etat a mis en place une politique de financement bien adéquate adossée à des instruments de financement à la fois fiable et efficace. On pense surtout aux Fonds de trésor et au Foprodi , qui interviennent régulièrement pour combler le manque de fonds propres nécessaires au lancement de tout projet. Sans parler de l'actualisation du Régime d'incitation aux investissements dans les technologies d'information et de communication et son rattachement à l'API. D'un autre côté, l'Etat n'a cessé d'une année à l'autre de renforcer et d'activer les programmes spécifiques à l'incitation à l'investissement. On pense, entre autres, au programme d'essaimage qui a réussi à réaliser rapidement des résultats encourageants. Il importe de rappeler également la décision du Chef de l'Etat d'instituer un pacte de financement, en vertu duquel les institutions financières et les organismes d'appui s'engagent à adopter un ensemble de conditions durant toutes les phases de financement, de manière à simplifier les procédures et à impulser la dynamique de développement, procède clairement du souci de garantir une politique de financement efficace. Une telle décision aura certainement pour mérite de créer une véritable culture basée essentiellement sur l'esprit entrepreneurial. Mieux, elle intervient pour encourager davantage les institutions financières à s'associer encore plus à l'effort national pour s'impliquer totalement dans l'œuvre de développement régional. Sans parler des journées de partenariat et d'investissement ou encore les Mercredis de la création d'entreprises qui ont réussi à assurer un rythme de créations assez accéléré. Incitations financières Aujourd'hui, il faut reconnaître que cette politique d'incitation aux investissements et de la dynamisation du développement au niveau régional, a été payante. Pour la seule année 2010, qualifiée de l'année de la reprise économique, les résultats ont été largement encourageants. En effet, les différents mécanismes et programmes d'appui à la création d'entreprises ont permis d'accompagner 5.097 promoteurs permettant la création de 1.426 projets et 22.287 emplois. La quasi-totalité de ces promoteurs ont été assistés et accompagnés par le réseau national des pépinières d'entreprises et des centres d'affaires (5.025 promoteurs) dont 1.000 ont réalisé leurs projets permettant de créer 4.600 emplois. De leur côté, les 7 éditions des journées de partenariat organisées au cours de l'année 2010, ont permis à plus de 500 futurs promoteurs à présenter leurs projets aux représentants des institutions financières et aux structures d'appui à l'investissement. 401 projets ont retenu l'intérêt des banques, totalisant une enveloppe d'investissement de l'ordre de 584 MD et devant générer 14.527 emplois. 370 projets ont déjà bouclé leurs schémas de financements. En parallèle, les 6 éditions des Mercredis de la création d'entreprises, organisées simultanément dans les 24 gouvernorats, ont permis en 2010 la création de 225 projets et 3.219 emplois. Volet essaimage, le nombre de conventions conclues par les entreprises essaimantes s'est élevé à 72 conventions en 2010, pour une création prévue de 1.065 emplois, dont 31 projets sont déjà entrés en production. S'agissant du développement régional, le nombre de projets bénéficiaires de la prime d'investissement au titre du développement régional durant l'année 2010 s'est située aux alentours de 308projets pour un investissement total de 541,716 MD permettant la création de 10.030 emplois. Mais ce qui est encore plus significatif, c'est que l'Etat entend consolider encore plus la dynamique de développement régional tout au long de la prochaine étape. La nouvelle stratégie de développement décidée par le Chef de l'Etat lors du Conseil ministériel du 15 décembre dernier, ou encore les nouvelles mesures retenue par le Conseil des ministres présidé mardi dernier par le Chef de l'Etat, traduisent cette volonté de poursuivre ce processus de développement, tout en l'adaptant aux nouvelles exigences du marché économique international. D'où la mobilisation de nouveaux moyens et de nouveaux programmes beaucoup plus importants pour mieux servir la création des richesses dans toutes les régions, avec toujours cet objectif d'impulser la dynamique économique, promouvoir l'emploi, améliorer la qualité de la vie, et assurer de nouvelles sources de revenus. Ces nouvelles mesures portant également sur la multiplication des pôles technologiques et des zones industrielles , ainsi que l'instauration de fonds et sociétés d'investissement, traduisent une nette ambition de coupler une infrastructure de qualité et des facteurs de production très motivants et hautement attractifs aux hommes d'affaires, Des hommes d'affaires qui, à la faveur d'un environnement d'affaires totalement favorable, doivent s'impliquer davantage dans la politique de développement régional du pays. D'ailleurs, la réunion du Premier ministre, sur instructions du Chef de l'Etat, avec les membres du Bureau exécutif et les présidents des unions régionales et des fédérations nationales a relevé une nette détermination des hommes d'affaires de s'associer totalement à l'effort de l'Etat conformément à l'attachement «à poursuivre l'œuvre de construction et de réalisation partout dans le pays, avec la ferme volonté d'étendre la prospérité et le bien-être à toutes les régions, dans le cadre d'une vision globale…».