La journaliste arabe Montaha Roumahi a affirmé que les déclarations, conférences et conventions internationales dénonçant les phénomènes de la violence et de la discrimination à l'égard de la femme, depuis 1979, ne sont pas parvenues à éradiquer ces phénomènes ni à réaliser le triptyque reconnaissance, protection et autonomisation (empowerment). Dans une communication faite à la conférence arabe organisée sur le thème : "La lutte contre la violence à l'égard de la femme : consécration des valeurs universelles", la journaliste a indiqué que les droits de la femme ne relèvent pas seulement des conventions internationales mais sont aussi une affaire de culture, de mentalités et de modes de société qui transgressent les droits de l'Homme dans leur acception globale et toutes catégories confondues (hommes, femmes et enfants), aussi bien en temps de paix qu'en temps de guerre. Elle a ajouté que la famille est l'espace premier au sein duquel se conçoit l'image de la femme dans l'esprit de l'homme, soulignant l'impératif d'adopter des stratégies nationales qui renforcent les concepts de justice, de liberté, de démocratie et d'égalité non seulement en faveur de la femme mais aussi en faveur de l'ensemble des membres de la société. La conférencière a mis l'accent sur la responsabilité des médias dans l'approfondissement de la prise de conscience globale et dans le changement des comportements sociaux, compte tenu du rôle positif de ces médias dans la couverture et la dénonciation des actes de violence contre la femme. Elle a relevé l'absence d'une vision claire pour mettre en place des programmes de sensibilisation, en vue d'endiguer ce phénomène. Elle a appelé, dans ce contexte, à reconstruire une nouvelle culture dans laquelle l'homme croit en l'égalité avec la femme et en son importance dans la prise de décision.