Suite aux multiples blessures contractées par les joueurs, le médecin du CSS s'explique… Le CSS détient jusque-là un record, celui du nombre de rencontres disputées cette saison. Il est actuellement à son 28e match d'affilée, avec tout ce que cela comporte comme pression, effort soutenu et émotion. Certes, les résultats n'ont pas été toujours au niveau des ambitions, avec notamment deux échecs au sprint final, celui de la supercoupe de l'Unaf, et surtout celui de la coupe de la CAF. Mais, l'évolution globale de l'ensemble n'a point été catastrophique, comme en témoigne la qualification en finale de la coupe continentale de la CAF, ce qui est en soi une performance qui traduit la solidarité collective des «Noir et Blanc» face à certaines grandes pointures du continent. En championnat de Ligue 1, les derniers résultats n'ont toutefois pas été convaincants, tout comme la manière. Mais, ce qui a compliqué encore plus la situation globale de l'équipe dans sa quête du titre national, ce sont surtout les blessures, plus ou moins graves,contractées par bon nombre de ses éléments-clés, comme Hamza Younès, Hachem Abbès, Moëz Aloulou, Hamdi Rouid, et plus récemment Maman Youssofo. Certains ont imputé leurs blessures à une mauvaise préparation physique, d'autres ont eu l'audace d'inculper le staff médical pour avoir négligé, selon eux, de leur apporter le traitement approprié. Causes et effets Interrogé sur les tenants et les aboutissants de cette cascade de contrecoups fâcheux, le médecin de l'équipe, Dr Mohamed Habib Elleuche, a tenu d'abord à préciser que les cas de figure relevés sont imputables à deux causes : - la première étant celle relative à l'état peu propice à la pratique du football d'un bon nombre de nos terrains de jeu, en particulier celui du M'hiri. Les crevasses et autres nids de poule sont devenus monnaie courante. Des joueurs comme Moëz Aloulou, Hamza Younès et Wassim Kamoun en ont payé les frais en contractant des blessures plus ou moins graves. Aloulou, par exemple, a dû passer par le billard, suite à une rupture des ligaments croisés. Kamoun, quant à lui, a été victime d'une fracture au niveau du pied, Hamza Younès, pour sa part, a contracté une entorse au niveau de la cheville. Tous ces cas ont été consécutifs à des faux mouvements, dûs à l'état défectueux du terrain. L'autre cause est celle imputable au jeu agressif, toléré par certains de nos arbitres. Mais, c'est surtout lors du match contre l'Etoile, dirigé par Kacem Ben Naceur, qu'on a enregistré trois cas de blessures, sans que l'arbitre ne bronche. Hachem Abbès a été victime d'une luxation de la tête du péroné qui a nécessité la mise du plâtre au niveau du pied pour une durée d'un mois, Mohamed Ali Mansar a été victime d'une luxation du coude qui lui a également valu un plâtre au niveau de l'épaule. Fatah Gharbi, le troisième joueur qui a dû quitter le terrain au cours de ce match, traînant le pied, suite à un contact violent avec un adversaire, a été moins affecté par sa blessure ; ce qui lui a permis de reprendre après quatre jours de repos. Ce sont là quelques exemples des cas de blessures qui ont sérieusement ébranlé le moral de l'ensemble. Pour le moment, l'équipe, fortement affectée par tant de défaillances, poursuit tant bien que mal son bonhomme de chemin. Mais, il est bien temps de remédier aux causes qui ont été derrière ces contrecoups.