Le récent numéro de la revue Essaydali a consacré un dossier au rôle du pharmacien qui est de premier ordre auprès du malade et du médecin, et intervient à tous les stades, depuis la prévention, en passant par la qualité, ainsi que la sécurité de tous les processus de soins. Ainsi, il est fortement impliqué notamment dans la prévention des cancers. Il détecte les premiers signes d'appel qui paraissent mineurs, mais qui peuvent, parfois, révéler une grave pathologie. Il est à l'écoute des plaintes du patient et doit devant l'apparition de certains signes cliniques, l'orienter vers une consultation médicale. Certains symptômes chez l'adulte, comme le changement dans les besoins (urines…), la perte de poids ou la présence d'une boule au niveau du sein doivent mettre la puce à l'oreille du pharmacien. Chez l'enfant, une perte de poids non expliquée, des maux de tête, des vomissements matinaux, une masse dans l'abdomen, le cou, doivent conduire le pharmacien à conseiller le patient de consulter. Par ailleurs, le pharmacien, qu'il soit en exercice à l'officine ou à l'hôpital, est le garant du bon usage des anticancéreux. Il doit respecter scrupuleusement les modalités d'utilisation de ces derniers. Une des conditions qui doit être respectée, à titre d'exemple,concerne la chaîne de froid pour les médicaments qui doivent être conservés au frais pendant le transport ainsi que le stockage. Cependant, pour certains anticancéreux, il faut éviter une détention à une température trop basse vu le risque de cristallisation du produit qui peut entraîner à un sous-dosage. S'agissant de la validation et de la dispensation pharmaceutique du traitement, le pharmacien a pour rôle de valider la prescription médicale des médicaments anticancéreux. Le pharmacien obéit à une procédure bien précise qui repose sur l'analyse réglementaire et pharmaceutique de la prescription: vérification de la surface corporelle, calcul des doses, respect de la forme galénique et de la voie d'administration. L'article explique que le pharmacien doit se référer aux référentiels de chimiothérapie nationaux et internes aux établissements, afin de veiller au respect de ces protocoles de référence. Le pharmacien joue également un rôle d'informateur. Une des autres missions du pharmacien à l'échelle de l'hôpital ou de l'officine est de permettre l'accès à l'information relative à la disponibilité des produits et leur statut. Il conseille aux patients quelles sont les modalités à suivre pour la prise en charge par la Cnam. Le pharmacien d'officine est, aussi, à l'écoute du patient pour donner des conseils relatifs à la prise en charge des éventuels effets indésirables. Il doit lui conseiller le respect de certaines règles hygiéno-diététiques permettant de minimiser le risque des effets indésirables souvent provoqués par les traitements prescrits. La rubrique consacrée à la pharmacie traditionnelle tunisienne s'est intéressée au Pyrus Conmunis, dont le nom commun est le poirier, un des plus anciens arbres fruitiers cultivés dès l'époque néolithique dans toute l'Europe occidentale. On apprend que la domestication du poirier date de plusieurs millénaires et a sans doute pris naissance en Chine vers 40.000 ou 50.000 av. J-C. Ce sont les Romains qui ont répandu la culture du poirier. Parmi les thèmes qui ont été abordés également dans ce numéro, l'histoire de l'école médicale arabe pendant l'époque hafside et le régime alimentaire du diabétique.