Les participants à la conférence organisée, à Tunis, les 4 et 5 février, sur le thème : "La transition vers la démocratie : étapes et enjeux", ont appelé à la dissolution du Conseil constitutionnel, de la Chambre des Députés, de la Chambre des Conseillers et des conseils municipaux. Les recommandations présentées, hier, lors d'une conférence de presse, tenue à Tunis, appellent également à dissoudre le corps de la police politique, à hâter l'organisation des élections municipales et à séparer l'administration de tous les partis politiques. Les participants à cette conférence, organisée par le Conseil national pour les libertés en Tunisie (Cnlt) ont, d'autre part, considéré que "la promotion de la vie politique et le développement des processus électoraux passent impérativement par l'élection d'une Assemblée constituante pour réhabiliter la souveraineté du peuple et instituer le principe de la décentralisation à tous les niveaux". S'agissant de la consécration de la "participation citoyenne", les recommandations soulignent, tout particulièrement, l'impératif de dynamiser la participation du citoyen à travers la constitution de "commissions formées de citoyens pour protéger la révolution" dans les différentes régions du pays. Ces commissions devraient comprendre des citoyens ayant participé à la révolution, résisté à l'ancien régime ou ayant été marginalisés, voire exclus de la prise de décision, une action qui sera suivie de la création d'un "Conseil national de la révolution". Elles préconisent, aussi, de réhabiliter la magistrature, de réformer le corps des avocats, de créer une instance indépendante chargée d'organiser le secteur de l'information, d'ouvrir un débat national avec les médias, d'ancrer la justice fiscale et de renforcer le rôle de l'Etat dans le processus de développement.