Par Mouldi M'BAREK Conscient que le progrès et le bonheur des nations sont tributaires de la place que réservent les peuples à la science, au savoir et à la création, le Président Ben Ali a fait de l'investissement dans le savoir un choix d'avenir pour relever tous les défis, mais aussi et surtout pour rompre définitivement avec le sous-développement qui n'est autre que l'illustration parfaite de l'ignorance et ses terribles méfaits. Aussi toutes les réformes introduites au niveau de l'éducation, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique visent-elles à offrir à notre jeunesse et à la Tunisie les meilleurs outils pour relever tous les défis, mais aussi pour résister avec brio face à toutes les conjonctures et à tous les aléas. La Tunisie du Changement figure aujourd'hui parmi les rares pays au monde à consacrer 7,5% de son PIB à l'éducation de ses enfants. C'est qu'en pariant, dès l'aube du Changement, sur la maturité et le génie de son peuple, le Président Ben Ali a clairement défini son projet de société : la Tunisie ne compte que sur les potentialités propres de ses femmes et de ses hommes pour forger son destin. La Tunisie, pays aux ressources naturelles modestes, fait de l'homme sa principale richesse durable et inépuisable. Dans son discours adressé avant-hier à la famille éducative et universitaire, le Chef de l'Etat a annoncé d'importantes décisions historiques visant à développer davantage nos richesses humaines et à offrir les meilleures opportunités à notre jeunesse pour mieux maîtriser la mondialisation qui envahit tous les secteurs de la vie politique, économique, sociale et culturelle. Les Tunisiens consentent d'énormes sacrifices pour éduquer et former leurs enfants et édifier un système éducatif que le monde entier salue en tant que réussite majeure aussi bien au niveau des diplômes que sur le plan pédagogique qu'organisationnel. Dans notre pays, l'école a toujours été symbole de lumière et de tout ce qui fait aujourd'hui la force et l'originalité de notre pays dans son environnement régional et mondial. Motif de grande fierté pour la nation tout entière, l'école est le miroir du combat héroïque pour l'indépendance, des valeurs républicaines de la Tunisie, de la promotion sociale et de l'apprentissage de la démocratie. Le droit à l'éducation, faut-il le rappeler, a été l'une des principales revendications des Tunisiens tout au long du XIXe siècle et au cours de la lutte pour l'indépendance qui, une fois conquise, la République a offert le droit à l'école qui a été et demeure, pour la Tunisie, le symbole de sa liberté et son aspiration légitime à une place de plus en plus rayonnante dans le concert des nations. A l'heure où le savoir est le secteur le plus mondialisé qui ne connaît ni frontières, ni obstacles, ni limites, la grande réussite de la Tunisie est d'avoir créé des élites qui se trouvent actuellement sur les cinq continents et qui sont sollicitées par les plus prestigieuses universités et institutions scientifiques et académiques internationales. Certes, il est vrai que le savoir est par définition universel mais tout savoir demeure limité et figé tant qu'il regarde avec mépris son peuple. Plus le savoir est authentique, plus il répond aux préoccupations et aspirations de la société dans laquelle il vit, plus il sera mondial, universel et planétaire. Le détenteur du savoir est reconnaissant à sa patrie à laquelle il lui rend l'honneur et les services qui lui sont dus en défendant les valeurs qu'elle représente et qu'elle symbolise. Dans son discours adressé avant-hier à la famille éducative et universitaire, le Président Ben Ali a rappelé ses préoccupations constantes d'investir dans l'intelligence et le savoir pour former des générations qui se distinguent par leur compétence, leur ambition et leur haut esprit patriotique. C'est que «science sans conscience n'est que ruine de l'âme». En effet, tout homme de culture, de science ou de savoir est, avant tout, au service de son peuple, de son pays et de sa patrie. Il est le porte-drapeau de son peuple, de ses préoccupations et de ses ambitions. Tout savoir est avant tout local, authentique et national. Plus il est patriotique, plus il est universel, vrai et noble. Prétendre le contraire, c'est transformer l'ignorance en savoir et l'intelligence en bêtise humaine. L'humanité, c'est-à-dire l'universalité des valeurs et des idéaux, est la somme de ses savoirs, de ses cultures et de ses différences locales. Le savoir, la science et la culture s'humanisent, s'internationalisent et se globalisent lorsqu'ils sont l'expression vivace de leurs sociétés, de leurs peuples et de leurs patries. Un homme de culture, de savoir ou de science est celui qui porte haut et fort tout ce que vit son peuple et tout ce qu'attend de lui sa patrie. Mon savoir est donc au service de ma patrie qui est ma fierté, ma gloire, ma dignité, ma liberté et toute mon existence.