Le personnel du ministère de l'Industrie et de la Technologie observe un sit-in depuis avant-hier, mais son mouvement de protestation date depuis le 18 février contre la directrice générale du Centre technique de chimie. «Le centre compte 30 personnes, dont 26 font le sit-in. Nous avons choisi de travailler à raison de six heures par jour et de consacrer deux heures pour le sit-in, et ce, dans l'optique de solliciter le changement devenu impératif de la directrice générale, dont les dépassements sont devenus intolérables», indique une directrice au sein du Centre technique de chimie. Nous notons ici que nous avons reçu tout un dossier relatant les détails de cette affaire avec 26 signatures des trente cadres et employés du centre. Il faut dire que le passage d'un sit-in limité à deux heures quotidiennes à un autre, illimité dans le temps et ayant lieu au seuil du ministère de l'Industrie et de la Technologie s'imposait. Selon une responsable de laboratoire, la directrice générale du centre procédait à des dépassements financiers importants. «D'autant plus qu'elle maltraitait et humiliait le personnel en permanence en usant d'insultes de tous genres», indique-t-elle. Et d'ajouter que le personnel faisant le sit-in s'est déjà entretenu avec le chef de cabinet du ministère de tutelle. «Le chef de cabinet nous a accueillis du temps de l'ex- ministre, M. Afif Chelbi. Il s'est montré compréhensif et nous a promis de charger prochainement un nouveau responsable à la tête de la direction du centre. Nous avons également demandé une inspection. Cependant, elle a tardé à venir, le temps de remettre les dossiers dans un pseudo-ordre», explique Mme Zouari. Ce qui a aggravé la situation et la tension,c'est qu'après la démission de M. Afif Chelbi et la désignation de M. Abdelaziz Rassaâ comme ministre de l'Industrie et de la Technologie, la directrice a repris de plus belle. «Elle a passé la vitesse supérieure en matière de violence verbale et de maltraitance. Elle nous a même dit, clairement, que le présent ministre est un ex-camarade de classe et qu'elle n'a rien à craindre», renchérissent les interlocutrices. Mme Belhaj Ali indique que la directrice générale a même proposé des voyages au personnel pour qu'il laisse tomber le sit-in.