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Mouvement Ettajdid : Un programme qui répond aux aspirations de la révolution
Rôle économique des partis politiques
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 04 - 2011

Le Mouvement Ettajdid est l'un des partis qui n'ont pas attendu la révolution du 14 janvier pour signifier leur opposition à l'ancien système. Ce mouvement a, en effet, participé à toutes les élections législatives depuis 1994 et à deux élections présidentielles (2004 et 2009).
le mouvement s'est démarqué par une approche critique du parti au pouvoir et a présenté une alternative économique sociale et politique à un système qu'il jugeait, déjà essoufflé.
Aujourd'hui , le Mouvement a revu ses priorités économiques et sociales et les a adaptées aux objectifs de la révolution. Cependant, dans les manifestes présidentiels et ses programmes économiques et sociaux, le ME a toujours mis à nu l'essoufflement économique du pays, l'aggravation des inégalités sociales et la parution de nouvelles formes de précarisation. Il a, également, démontré que cet état de fait est le résultat de la corruption, de l'enrichissement illicite de certaines personnes et de la mainmise du RCD sur toutes les institutions et les administrations de l'Etat.
M.Mahmoud Ben Romdhane, membre du secrétariat du Mouvement et professeur des universités en sciences économiques, note que cet enlisement serait surtout le résultat d'un système politique caractérisé par l'absence de règle, l'enrichissement illicite et la corruption, ce qui a entraîné l'absence d'initiatives, la mise en incapacité des institutions de la société et une administration quasi immobile qui n'avait aucune marge de manœuvre.
Aussi, l'investissement, créateur de croissance et d'emploi, était-il en panne pour toutes ces raisons.
Dans son programme politique et social, le Mouvement Ettajdid met en exergue les extraordinaires potentialités économiques et sociales générées par la révolution. En effet, lit-on dans ce programme «La révolution tunisienne a ouvert à notre peuple des perspectives inespérées, inouïes. Des énergies insoupçonnées sont en train d'émerger de notre jeunesse et de toutes nos régions, une volonté d'édifier une Tunisie nouvelle, libre et digne, espace de création et d'invention dans tous les domaines est en train de s'exprimer chaque jour avec plus d'éclat», le parti compte bien valoriser toutes ces potentialités et en faire bénéficier aussi bien l'économie du pays que ses tissus culturel et social.
Ainsi, on parle notamment de l'éradication de la corruption et de la mise en place de règles transparentes pour une meilleure visibilité, un contexte propice à l'investissement sécurisé. M.Ben Romdhane évoque à ce propos un Etat stratège et une administration mobilisée au service du pays.
Il relève, en outre, que l'objectif ultime que vise Ettajdid serait de fonder une Tunisie prospère au profit de tous ses citoyens, libre et démocratique, solidaire régionalement et mondialement rayonnante et a adopté pour réaliser cet objectif, un modèle de développement économique, social, écologique et culturel qui se décline en huit orientations majeures.
Répondre aux aspirations exprimées par la révolution est l'une des priorités du mouvement dans sa stratégie de développement. Ce point sera notamment satisfait en accordant la plus haute importance à la catégorie des jeunes qui a été «l'acteur de la révolution tunisienne et qui a consenti d'immenses sacrifices pour s'opposer à l'injustice, aux inégalités, à l'absence de perspectives d'un travail décent, au mépris et au désespoir». Pour répondre aux exigences immédiates de la jeunesse, le ME place la question de l'emploi au centre de ses préoccupations et particulièrement celle de création d'emplois dans les régions défavorisées, une question qui exige une approche multidimentionnelle. Cette question passe par le rééquipement des régions, le recrutement dans l'administration pour améliorer la qualité des services publics, le recrutement dans les nouvelles institutions décentralisées et dans les travaux et services d'utilité publique. tous ces recrutements devraient se faire sur des critères préalablement définis en coopération avec les représentants des organisations d'usagers, des syndicats et des organisations de jeunesse. La question de l'emploi passe également par le développement du secteur privé qui devrait être à l'abri de la concurrence déloyale et de toute forme de corruption et être encouragé par des mécanismes incitatifs et des actions économiques structurantes de l'Etat dans les secteurs stratégiques.
Selon le plan de développement du ME, l'emploi doit également trouver sa solution dans une nouvelle politique active qui permettrait aux jeunes d'obtenir une formation complémentaire employante, des stages formateurs, un encadrement personnalisé, un financement approprié et un accompagnement pour la réalisation de leurs projets d'investissement. Pour ce qui est de l'accès aux emplois publics, il devra s'effectuer sur la base de critères de compétence. On spécifie, en outre, qu'en attendant que toute cette palette de création d'emplois donne tous ses fruits, les jeunes diplômés en recherche avérée d'emploi depuis une année ou plus devraient avoir droit à un revenu minimum d'insertion et à l'accès gratuit (ou à un prix symbolique) aux soins de santé et aux transports publics.
Sortir les régions défavorisées de la misère et du sous-développement est un autre point qui s'intègre dans le cadre des aspirations de la révolution. Le mouvement spécifie à ce propos que toutes les régions défavorisées du pays doivent sortir de la misère et du sous-développement dans lesquels elles ont été plongées durant des décennies. Il propose à ce propos l'élaboration d'un nouveau schéma national d'aménagement du territoire dans le but d'intégrer pleinement ces régions dans l'espace national et de les doter des infrastructures et des équipements structurants (réseau routier et autoroutier, voies de chemin de fer, moyens de communication, pôles technologiques, zones d'activités industrielles et artisanales…)
Assurer l'invulnérabilité et la souveraineté de la Tunisie
Outre la satisfaction des aspirations de la révolution, le ME œuvrera dans sa stratégie de développement économique à assurer l'invulnérabilité et la souveraineté de la Tunisie, un objectif qui passe notamment par la garantie de la sécurité des personnes et des biens et la mobilisation de moyens financiers importants sans mettre en cause l'indépendance du pays.
Concernant ce dernier point, le programme précise que dans des conditions de transparence exemplaire, il faudrait mettre en vente les avoirs mal acquis des familles déchues et de leurs proches. On propose, par ailleurs, de lancer un emprunt national auprès des Tunisiens résidents en Tunisie et à l'étranger et de mobiliser les citoyens tunisiens chefs d'entreprise, salariés, membres des différents corps de métiers pour verser des contributions volontaires en signe de solidarité. Dans ce même ordre d'idées, on propose de mobiliser les acteurs étatiques et non étatiques internationaux intéressés par la réussite de la transition démocratique de la Tunisie afin d'aider le pays sur la base des besoins identifiés par les Tunisiens.
On souligne, enfin, que la réponse à l'ensemble des aspirations et des besoins exprimés avec force exigera, durant les deux ou trois années à venir, des moyens financiers importants dépassant les capacités budgétaires actuelles du pays. «Le gouvernement démocratique devra avoir recours à un emprunt extérieur tout en veillant à prémunir la Tunisie contre un endettement extérieur excessif et maintenir ses réserves en devises à un niveau suffisant pour la protéger de toute dépendance extérieure et de toute atteinte à sa crédibilité financière internationale».
Création de richesses
Dans sa stratégie économique, Ettajdid compte œuvrer de façon à booster la création des richesses en favorisant l'investissement. Il s'agit, à ce propos, de créer un nouveau climat d'investissement qui favorise l'initiative privée nationale et internationale grâce à l'instauration de l'Etat impartial, au respect de la règle de droit, à une justice indépendante et à un fonctionnement transparent de toutes les institutions du contrôle économique et financier et de lutte contre la corruption ( commission des marchés, Cour des comptes, commission du marché financier). Sur cette base et grâce à l'assainissement du secteur bancaire, il serait alors possible de développer un marché financier crédible qui offre des conditions de financement plus faciles et moins onéreuses à toutes les entreprises, notamment les petites et les moyennes d'entre elles.
Le ME prévoit, par ailleurs, de générer une forte croissance et de réduire significativement le chômage. M.Ben Romdhane relève que  «sur cette base, il devient possible de rapprocher le taux d'investissement privé domestique plafonné à 11-12% au cours des deux dernières décennies de son potentiel (20%) dans un délai très bref (2013) et d'atteindre un taux global d'investissement de 30-35%, ce qui permettrait, rapidement, à la Tunisie d'avoir une croissance économique proche de 10% et de réduire le taux de chômage de façon significative».


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