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Mouvement Ennahdha : Une ébauche de programme de développement sectoriel
Rôle économique des partis politiques
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 04 - 2011

«On a déjà élaboré plusieurs études sectorielles. A l'heure actuelle, des ateliers sont programmés pour fixer les axes de développement dans chaque branche d'activité. Mieux encore, une série de conférences thématiques est prévue pour préparer des feuilles de route pour chaque problématique», précise M. Ridha Saïdi, membre du bureau exécutif du mouvement Ennahdha, chargé des études et de la planification.
L'objectif du mouvement est d'asseoir une économie forte et intégrée, basée principalement sur le potentiel national et les nouvelles technologies. Une économie qui assure un développement équilibré entre les régions, favorise la création de l'emploi, attire les projets à haute valeur ajoutée et qui soit ouverte à son environnement maghrébin, arabe, islamique et international. Cependant, à court terme, le souci porte essentiellement sur l'accélération de la relance économique pour éviter une douloureuse récession. A cet égard, le responsable critique les séries de mouvements sociaux, notamment au niveau de leurs formes, en précisant qu'il faut produire avant de revendiquer même les droits les plus légitimes. Il estime que «dans cette phase sensible, il faut travailler et produire pour relancer le pays».
Toutefois, la mise en œuvre de tout programme de relance à court terme ou de développement à long terme est tributaire de la reprise de l'ordre, de la liberté de presse, de l'indépendance de la justice, de la transparence des procédures administratives et de la dynamique de la société civile.
«On doit profiter de cet élan de liberté, boosté par la révolution, qui est de nature à motiver les jeunes et stimuler leur créativité», affirme-t-il.
L'agriculture : promouvoir la recherche scientifique
«La sécurité alimentaire et la préservation des ressources hydrauliques sont les fondements de nos réflexions pour toute stratégie agricole», observe le responsable.
Sous l'ancien régime, a-t-il rappelé, le secteur a été victime de politiques inappropriées. D'ailleurs, la marginalisation du secteur, orchestrée par les organismes et des parties extérieures libérales, a sanctionné le rendement des exploitations agricoles. «Avec des exploitations largement tributaires d'un savoir-faire hérité de père en fils et des conditions météorologiques, on ne peut que tabler sur la faillite des agriculteurs» a-t-il souligné.
D'où, de profondes réflexions seront engagées pour fixer de nouvelles stratégies pour la promotion du secteur. Dans le souci de développer la productivité des exploitations agricoles, voire les ramener aux normes internationales, le responsable souligne qu'il faut renforcer tous les maillons de la chaîne d'accompagnement des agriculteurs. Du financement à l'assistance technique en passant par le soutien logistique, tout sera révisé.
De même, les structures d'appui, notamment dans les régions, seront appelées à élargir leurs services pour mieux répondre aux besoins des agriculteurs et améliorer la productivité de leurs terres.
Conscient de l'apport de la recherche scientifique, le responsable avance que «les recherches agricoles doivent être axées sur les besoins nationaux, à savoir la gestion des ressources hydrauliques et le développement de semences, des engrais et des techniques adaptés aux milieux arides».
L'industrie : la création de pôles industriels dans les régions
S'agissant de l'industrie, le mouvement mise sur la restructuration des PME, le ciblage des créneaux porteurs et l'engagement de l'Etat dans des pôles industriels, surtout dans les régions.
«La majorité des entreprises tunisiennes souffrent d'un manque de compétitivité sur les marchés internationaux», déplore-t-il. En effet, la majorité des PME familiales exercent des activités à faible valeur ajoutée. En plus, le taux d'encadrement sanctionne la gestion de ces unités, qui demeure archaïque et peu flexible. Compétitivité oblige, ces opérateurs doivent rechercher des avantages compétitifs durables. «Notre approche se base sur la valorisation des recherches et développement, source d'avantages compétitifs. On vise à encourager le partenariat entre les opérateurs économiques et les laboratoires de recherche, ainsi qu'à développer ces activités au sein des entreprises.»
D'un autre côté, l'Etat sera appelé à déployer de plus importantes ressources pour améliorer l'infrastructure dans les régions, afin d'orienter les investissements vers ces zones défavorisées. «Seuls les grands projets peuvent résoudre les problèmes des régions. Ces unités, pour satisfaire leurs besoins, participeront à la création des marchés et des entreprises». Outre l'infrastructure, pour canaliser ces investissements dans les régions, l'Etat s'engagera à la mise à niveau des services administratifs et les décentraliser.
Une attention particulière sera accordée aux créneaux porteurs et innovants. En d'autres termes, les activités dans lesquelles on dispose d'un avantage comparatif. A titre d'exemple, les industries pharmaceutiques, les industries mécaniques et électriques, les télécommunications constituent des gisements d'investissement et d'emploi.
Le mouvement plaide pour la création d'un pôle régional, formé par les pays libérés de la dictature, qui constituera le noyau dur d'une future union économique.
Services : la valorisation des acquis
Le parti soutient également que «fort d'une plateforme d'unités hôtelières, de zones touristiques et des services annexes importantes, ainsi que des richesses naturelles, le secteur du tourisme offre des potentialités de développement considérables» . L'approche du mouvement consiste en la restructuration de ces unités pour pouvoir cibler des marchés prometteurs, notamment asiatiques et islamiques. «Il faut adopter les unités hôtelières aux besoins spécifiques de touristes musulmans».
Pour le secteur bancaire, l'orientation du mouvement est de promouvoir la finance islamique, pour un meilleur accompagnement des investisseurs. Quant aux banques commerciales, des restructurations seront engagées pour mettre à niveau ces unités, notamment leurs assises financières.
Au niveau du commerce, le pouvoir d'achat et le gain des producteurs sont les deux objectifs de tous les plans qui seront engagés. L'approche du parti islamique vise à lutter contre la multiplication des intermédiaires et des spéculateurs, ainsi qu'à fixer des marges proportionnelles à la valeur ajoutée.
Pour ce qui est des dettes extérieures, le responsable explique qu' «on opte plutôt pour la reconversion des dettes de la Tunisie en grands projets. Ceci préserve la souveraineté des décisions de l'Etat et anéantit les lobbies des organismes et prêteurs internationaux.»


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