Les banlieusards n'en finissent pas d'épater Voilà une équipe qu'on n'attendait pas, mais qui réussit son double défi financier et sportif. Petit budget, petits moyens mais beaucoup de sagesse et d'intelligence qui en font aujourd'hui la 4e de la Ligue 1. Au point de nourrir de nouvelles ambitions. Autre point fort : le mental. Les banlieusards jouent sans complexe et n'ont peur de personne. Le talent aussi… Sur le terrain, ils s'en donnent les moyens par un jeu simple court tout en soutien et en solidarité, très efficace face à des armadas qui opposent les millions, les noms et une bonne part de prétention. Surtout face à ceux supposés être petits. Face à l'Etoile, tout auréolée de sa large victoire devant l'EST (5-1) et sa qualification au tour suivant à la coupe de la CAF, les banlieusards se sont déplacés à Sousse avec une seule idée en tête : faire échec à l'Etoile. En s'en donnant évidemment les moyens. Ça n'était pas facile car l'Etoile avait toutes les raisons de s'imposer. Les moyens aussi : une Etoile qui s'est un peu endormie face à un adversaire qui a pourtant lancé des signaux très forts lors de la trêve à travers les matches amicaux. L'on vient à se demander ce que serait le Club Sportif d'Hammam-Lif avec davantage de moyens et un terrain où s'entraîner, celui de la ville était indisponible. A défaut de ces moyens, le CSHL est devenu le roi de la «débrouille». S'assurant même des renforts : Karikari, Hammi et Bekri, en plus de l'éclosion des jeunes Dhaouadi, Djelassi, Ben Kaab, Ben Saada et Merghenni. Quand on les ajoute à ceux de Anis Ben Chouikha, Cisse et Harrane on en sait beaucoup plus sur le secret de la percée du CSHL. Sur le plan du jeu, la force de l'équipe ce sont, bien sûr, les individualités mais aussi la variation dans le jeu. Au jeu court et en bloc, le CSHL peut tout d'un coup accélérer et surprendre l'adversaire par des balles longues à destination de son fer de lance : Karikari, auteur du but de la victoire face à l'ESS. L'inusable Ben Chouikha! Mais la force du CSHL, c'est surtout son milieu de terrain composé par des joueurs techniques tels que Harrane, Hammi, Mergheni, Kanzari et, bien sûr, le maître à jouer Anis Ben Chouikha. Voilà donc comment on prépare un match, comment on le gagne et comment on se retrouve à la 4e place. Qui dit mieux?